Archive September 2014

Quatrains VIII.3 et autres :Les traces des TRAS, thraces, trasse (32)

Posted by on Sep 19, 2014 in Yves de Lessines | 3 Comments

Les traces, tras et thraces…

Voici tous les « tras » des centuries … rassemblés en 9 quatrains…

Du moins les traces que j’ai trouvées…

Mon but est de rechercher le rapport avec les trois quatrains suivants : le quatrain qui parle de METZ et ceux qui citent NANCY et celui qui rassemble ces deux villes…

Pourquoi ?

8:3

Au fort chasteau de Viglanne et Resviers

Sera serré le puisnay de Nancy:

Dedans Turin seront ards les premiers

Lors que de dueil Lyon sera transy.

9:18

Le lys Dauffois portera dans Nancy,

Jusques en Flandres electeur de l’Empire

Neufve obturee au grand Montmorency,

Hors lieux provez delivre a clere peyne.

10:7

Le grand conflit qu’on appreste a Nancy,

L’Aemathieu dira tout je soubmetz,

L’isle Britanne par vin, sel, en solcy,

Hem. mi deux Phi. long temps ne tiendra Metz.

 

Nancy revient trois fois… dans les trois quatrains précédents, tandis que Metz n’apparaît que deux fois, et encore … dans « je sousmetz » donc véritablement une seule fois… (alors que « met » est cité 67 fois et peut faire découvrir d’autres METZ ou mets délicieux si vous préférez… Moi j’en reste à ceux-là …)

Pourquoi ?

Mon but avoué est de trouver une liaison entre METZ, NANCY et STRASBOURG… Car Strasbourg concerne particulièrement MAITRE ECKHART… (et donc certains de mes travaux précédents… Marguerite Porète, etc…)

Voici ces 9 quatrains concernés par le son « tras » ou « trace » rassemblés :

3:80

Du regne Anglois l’indigne dechassé, (1)

Le conseiller par ire mis a feu (2)

Ses adhera iront si bas tracer, (3)

Que le batard sera demy receu. (4)

4:59

Deux assiegez en ardente ferveur:

De soif estaincts pour deux plaines tasses

Le fort limé, et un vieillart resveur,

Aux Genevois de Nira monstra trasse.

4:69

La cité grande les exiles tiendront,

Les citadins morts, meurtris et chaffés:

Ceulx d’Aquilee a Parme promettront,

Monstrer l’entree par les lieux non trassés.

5:76

En lieu libere tendra son pavillon,

Et ne voudra en citez prendre place

Aix, Carpens l’isle volce, mont Cavaillon,

Par tous ses lieux abolira la trasse.

6:39

L’enfant du regne, par paternelle prinse,

Expolié sera pour le delivrer:

Aupres du lac Trasimen l’azur prinse,

La troupe hostaige par trop fort s’enyvrer.

8:47

Lac Trasmenien portera tesmoignage,

Des conjurez serez dedans Perouse,

Un despolle contrefera le sage:

Truant Tedesque de sterne et minuse.

9:41

Le grand Chyren soy saisir Avignon,

De Rome letres en miel plein d’amertume

Letre ambassade partir de Chanignon,

Carpentras pris par duc noir rouge plume.

4:38

Pendant que Duc Roy, Royne occupera,

Chef Bizant du captif en Samothrace:

Avant l’assault l’un l’autre mangera,

Rebours ferré suyvra du sang la trace.

9:75

De l’Ambraxie et du pays de Thrace

Peuple par mer mal et secours Gaulois,

Perpetuelle en Provence la trace,

Avec vestiges de leurs coustume et loix.

 

Entamons une petite recherche…

Dans le 3.80 :

3:80

Du regne Anglois l’indigne dechassé, (1)

Le conseiller par ire mis a feu (2)

Ses adhera iront si bas tracer, (3)

Que le batard sera demy receu. (4)

 

Le bas trace et la ligne en-dessous : le batard…

« si bas tracer » (3) : le batrac-ien…, le ba-tard-tôt= le bateau…, …

Mieux maintenant …

Le bas tracer = le ba STRACE, le ba STRAS … STRASBOURG ?

Eh bien pas mal … bon début … peut-être le seul ???

Et où est le BOURG ???

 

Cherchons dans le quatrain suivant : 4.59 …

4:59

Deux assiegez en ardente ferveur: (1)

De soif estaincts pour deux plaines tasses (2)

Le fort limé, et un vieillart resveur, (3)

Aux Genevois de Nira monstra trasse. (4)

 

Monstra trasse (4) : Monstra trasse 

Montre donc des traces de Strasse et même jusque MONS peut-être (à rebours, nous verrons plus loin …)

Toujous pas de bourg sinon le bourg de Mons …

Mais au quatrain suivant ci-dessous …

 

4:69

La cité grande les exiles tiendront, (1)

Les citadins morts, meurtris et chaffés: (2)

Ceulx d’Aquilee a Parme promettront, (3)

Monstrer l’entree par les lieux non trassés. (4)

 

Ah oui ! si pas de bourg, il y a une « cité grande » (1) qui est « citée »… et juste en dessous, ses citadins … morts toutefois …

Et Mons ? Et bien il est en (4) Monstrer montre assez « l’entrée par des lieux non trassés » (4)  est l’entrée d’un bourg , non ?

Quatrain suivant…

 

5:76

En lieu libere tendra son pavillon, (1)

Et ne voudra en citez prendre place (2)

Aix, Carpens l’isle volce, mont Cavaillon, (3)

Par tous ses lieux abolira la trasse. (4)

 

Voici en ce lieu libéré (1), nous avons Carpens (3) sans la trasse qui a été abolie dit le « abolira la trasse. » (4)…

Et si nous rejoignons les deux bouts de Carpens et de Trasse, nous obtenons CarpenSTRASSE…

Donc, STRASSE et une ville, une « place » (2) donc, un bourg, donc :

STRASBOURG…

 

6:39

L’enfant du regne, par paternelle prinse, (1)

Expolié sera pour le delivrer: (2)

Aupres du lac Trasimen l’azur prinse, (3)

La troupe hostaige par trop fort s’enyvrer. (4)

 

Nous voici au travers de tous ces lacs et entrelacs, et lacets au lac Trasimen (3) …

Trace nous y mène … TRAS nous y mène … patience…

 

8:47

Lac Trasmenien portera tesmoignage, (1)

Des conjurez serez dedans Perouse, (2)

Un despolle contrefera le sage: (3)

Truant Tedesque de sterne et minuse. (4)

 

Encore un nouveau lac (lacet) (1) …

Pour porter témoignage peut-être ? (1)

Pour nous offrir « un despolle » (3) des pôles ? Une « métro » pole ?

 

9:41

Le grand Chyren soy saisir Avignon,

De Rome letres en miel plein d’amertume

Letre ambassade partir de Chanignon,

Carpentras pris par duc noir rouge plume.

 

Voici notre Carpentras en entier cette fois, relié par notre recherche en TRAS…

Un indice à remarquer Avignon (Chanignon n’existe pas apparemment !) Carpentras et Rome qui nous trace un chemin vers l’Italie ou vers Wodecq au lieu dit « ROME »… Trois villes, trois bourgs

Et Carpentrasbourg = S’trasbourg…

 

4:38

Pendant que Duc Roy, Royne occupera, (1)

Chef Bizant du captif en Samothrace: (2)

Avant l’assault l’un l’autre mangera, (3)

Rebours ferré suyvra du sang la trace. (4)

 

Et voici en (4) clairement indiqué : Rebours et trace…

Ce qui nous donne REBOURSTRACE…

Donc, à rebours : STRACEBOURRE

Soit bien STRASBOURG…

A rebours comme les chevaux ferrés à l’envers !!!

(4:38

Pendant que Duc Roy, Royne occupera,

Chef Bizant du captif en Samothrace:

Avant l’assault l’un l’autre mangera,

Rebours ferré suyvra du sang la trace.

 

9:75

De l’Ambraxie et du pays de Thrace (1)

Peuple par mer mal et secours Gaulois, (2)

Perpetuelle en Provence la trace, (3)

Avec vestiges de leurs coustume et loix. (4)

 

En (3) peut-être qu’en Provence sera la trace perpétuelle

ou perpétuant le message ? (Nostradamus provençal)

Avec vestiges de coutumes et de loix, c-à-d restes de textes continué (coustume)…

 

Mais pourquoi STRASBOURG ?

 

Et bien reprenons NANCY, METZ et STRASBOURG…

Mais cette fois avec des auteurs sérieux…

 

Sur une carte d’abord …

(A placer )

 

METZ

NANCY                                    STRASBOURG (ab Rhein)

 

Et en corrélation avec la région de Reims…

 

                                          Luxembourg          AIX

 

                                          METZ

REIMS                                                             

                                          NANCY                   STRASBOURG

 

Faudrait-il amplifier la recherche par les quatrains concernant Reims qui sont au nombre de cinq ?

 

Citons-les pour qui veut chercher …

20.
Tours, Oriens, Blois, Angers, Reims & Nantes,
Cités vexées par subit changement.
Par langues estranges seront tendues tentes,
Fleuves, dards Renesterre et mer tremblement.

26.
Le grand du fouldre tumbe d’heure diurne,
Mal & predict par porteur postulaire :
Suivant presage tumbe de l’heure nocturne,
Conflict Reims, Londres, Etrusque pestifere.

3:18

Apres la pluye laict assez longuette,

En plusieurs lieux de Reims le ciel touché:

O quel conflict de sang pres d’eux s’appreste,

Peres et fils Roys n’oseront approcher.

 

4:46

Bien defendu le faict par excellence,

Garde toy Tours de ta proche ruine:

Londres et Nantes par Reims fera defense

Ne passe outre au temps de la bruine.

 

4:86

L’an que Saturne en eau sera conjoinct,

Avecques Sol, le Roy fort et puissant,

A Reims et Aix sera rea§eu et oingt,

Apres conquestes meurtrira innocens.

 

Et 49 résultats de plus pour RINC, et 89 résultats de plus pour RINS pour qui veut chercher plus loin …

Notez que, par exemple, le quatrain …

20.
Tours, Oriens, Blois, Angers, Reims & Nantes, (1)
Cités vexées par subit changement. (2)
Par langues estranges seront tendues tentes, (3)
Fleuves, dards Renes terre et mer tremblement. (4)

Offre par mal de cités ou bourgs, vexées d’accord … Mais nous n’y pouvons rien si elles sont susceptibles !  J

Retenons que c’est un quatrain qui nous ramène à Renaix par exemple… « dards Renes » (4) ou à Rennes aussi, il est vrai …

Et le quatrain 4.86 …

4:86

L’an que Saturne en eau sera conjoinct,

Avecques Sol, le Roy fort et puissant,

A Reims et Aix sera rea§eu et oingt,

Apres conquestes meurtrira innocens.

 

… Conduit de REIMS à AIX  … Aix sur Wurm affluent de la Ruhr , affluent de la Meuse …

Aix la chapelle donc et équivoquement à Aix –en –Provence… chez vous savez qui !!! Au Salon…

Or, pour revenir à notre recherche première, Maître Eckhart est né à Thuringe mais …

9:75

De l’Ambraxie et du pays de Thrace (1)

Peuple par mer mal et secours Gaulois, (2)

Perpetuelle en Provence la trace, (3)

Avec vestiges de leurs coustume et loix. (4)

 

Le vers (3) par exemple pourrait faire allusion à une « Perpétuelle trace provençale » : et je cite donc Benoît Beyer de RYKE auteur de « Maître Eckhart » :

 

p. 281 :

16-18 mai 1304 : Eckhart participe au chapitre général de Toulouse … voir quatrains Toulouse,

14 mai 1307 : Le Thuringien (le CHÊNE GUIEN ??? car  EIK (chêne) HART, le Thurin-GIEN = EIK GUIEN = CHÊNE GUIEN au quatrain :

1.27.
Dessoubz de chaine Guien du ciel frappé,
Non loing de la est caché le tresor :
Qui par longs siecles auoit esté grappé,
Trouve mourra, l’œil crevé de ressort.

Mais soit… continuons…

14 mai 1307 : Le Thuringien est élu vicaire général de Bohème au chapitre général à STRASBOURG…

(Année de la chute des Templiers)

1309-1310 : Fonde les couvents de Braunschweig (Brunswick), Dortmund et Groningue… (Groningue en hollande, je crois, mais fait songer tout de même à la bataille de Groeningen à Courtrai… 1303…)

30 mai 1311 : Chapitre général de Naples. L’élection au provincialat de Teutonie n’est pas confirmée. Libéré de sa charge de prieur provincial de Saxe. Le chapitre préfère envoyer Eckhart à Paris pour une seconde fois en tant que professeur de théologie. Honneur exceptionnel, conféré jusqu’alors au seul Thomas d’Aquin.

1311-1313 : Second magistère parisien. Lorsqu’il arrive à Paris, Marguerite Porète vient d’être brûlée l’année précédente, le 1er juin 1310, après un procès mené par le grand inquisiteur Guillaume de Paris qui est l’un des confrères d’Eckhart au couvent Saint-Jacques. Marguerite est une béguine du Hainaut, auteur d’un livre intitulé « Miroir des simples âmes anéanties », dont certains thèmes majeurs semblent avoir inspiré, ou du moins être apparentés à quelques-unes des thèses centrales qu’eckhart exposera par la suite dans ses sermons allemands en région rhénane. Ce second magistère parisien est marqué par des travaux universitaires importants : « Questions parisiennes IV et V » et surtout mise en chantier de l’ « opus tripartitum ».

1313/1314-1323/1324 : Période de STRASBOURG. Eckhart quitte Paris pour STRASBOURG… …direction spirituelle des sœurs dominicaines e des beguines… … Livre de la consolation divine…

1325 : Chapitre général de Venise. Dénonciation de la prédication en langue vulgaire.

1327 : Eckhart passe outre et se rend en Avignon pour porter directement l’affaire devant le pape Jean XXII.

13 février 1327 : Eckhart proteste publiquement de son innocence dans l’église des dominicains de COLOGNE (voir les deux quatrains contenant Cologne  que voici :

5:43

La grand’ ruine des sacrez ne s’esloigne,

Provence, Naples, Sicille, Seez et Ponce,

En Germanie, au Rhin et la Cologne,

Vexez a mort par ceux de Magonce.

 

6:40

Grand du Magonce pour grand soif estaindre,

Sera privé de sa grande dignité:

Ceux de Cologne si fort le viendront plaindre,

Que le grand groppe au Rhin sera getté.

 

(notons que les centuries ne contiennent aussi que deux Magonce = Mayence = Mainz am Rhein et on les retrouve associé aux deux quatrains contenant cologne)…

Mais ces quatrains sont aussi susceptibles de parler de l’histoire de la condamnation de Marguerite Porète et d’Eckhart ?? )

1328 : En Avignon, une commission pontificale ramène les listes du dossier d’inquisition colonais à un ensemble réduit de 28 propositions, isolées de leur contexte : c’est le VOTUM AVENIONENSE.

AVIGNON en PROVENCE…

Vers  1328 : Eckhart meurt… … »

 

Mais Yvo de Lessines a vécu jusque quand ? …   1329

Etc…

Voilà pour la contemporéanité de nos deux hommes…

Dans le même texte de  Benoît Beyer de Ryke, nous trouvons par exemple, p. 48 :

« … Ainsi Eckhart eut-il à assurer, pendant sa période STRASBOURGEOISE et plus tard COLONAISE, la direction spirituelle des religieuses dominicaines (lesquelles sont des contemplatives), de beguines et de membres du tiers ordre…

« … Au moment où Eckhart arrive à STRASBOURG, la ville ne compte pas moins de 85 béguinages, regroupant environ un millier de béguines, sur une population que l’on estime autour de 15000 habitants ou un peu plus… 

… Né semble-t-il dans les environ de L iège autour de 1180, le mouvement va rapidement s’étendre au Brabant – comme l’atteste la Vie de Marie d’Oignies (+ 1213) de Jacques de Vitry-, à la flandre et aux Pays-Bas, à la région rhénane et au nord de la France…

Sortes de villages au milieu des cités, les béguinages étaient constitués d’un ensemble de maisons ou couvents, pourvus de bâtiments communs comme la chapelle et l’hôpital…

… On estime cependant le nombre des béguines à au moins quatre cents à Bâle, à près d’un millier à STRASBOURG et un peu plus à COLOGNE…

Un certain nombre d’entre elles ont rédigé en langue vernaculaire des écrits d’une grande hardiesse théologique. C’est le cas notamment de Mechtilde de Magdebourg qui écrivit en allemeand, Hadewijck d’Anvers, en flamand, et Marguerite Porète, en français. Ces trois béguines ont exercé une influence sur Maître Eckhart…»

Mais revenons à STRASBOURG, COLOGNE et la SAXE

Deux quatrains seulement parlent de SAXE :

6:44

De nuict par Nantes L’yris apparoistra,

Des artz marins susciteront la pluye:

Arabique goulfre, grande classe parfoudra,

Un monstre en Saxe naistra d’ours et truye.

Et

10:46

Vie sort mort de l’OR vilaine indigne, (1)

Sera de Saxe non nouveau electeur: (2)

De Brunsuic mandra d’amour signe, (3)

Faux le rendant aux peuple seducteur. (4)

Or, si nous retournons à la courte biographie en fin du même livre déjà cité, nous trouvons bizarrement et de manière plus pointue :

« …

1309-1310 : Eckhart fonde les couvent de Brauncschweig (BRUNSWICK), Dortmund et Groningue

30 mai 1311 : Chapitre général de Naples. L’élection au provincialat de Teutonie n’est pas confirmée. Libéré de sa charge de prieur provincial de SAXE. Le chapitre préfère envoyer Eckhart à Paris pour une seconde fois en tant que professeur de théologie. Honneur exceptionnel, conféré jusqu’alors au seul Thomas d’Aquin… » (p. 281)

Le quatrain 10.46 évoque étrangement la situation…

Echkart Prieur de SAXE, fonde un couvent à BRUNSWICK, mandant un signe d’AMOUR, et faussement, sera accusé d’être séducteur en langue vernaculaire … ???

Sans compter avec le vers (1) du même quatrain qui pourrait être interprété dans un sens identique…

Vie sort mort de l’OR vilaine indigne, (1)

 

Tout cela nous engage à rassembler encore quelques villes ou noms de « centuries » concernant notre Maître Eckhart…

5:89

Dedans Hongrie par Boheme, Nauarre,

Et par banniere sainctes seditions:

Par fleurs de lys pays portant la barre,

Contre Orleans sera esmotions.

 

« 14 mai 1307 : Le Thuringien est élu vicaire général de Bohème au chapitre général à STRASBOURG… »

 

Plus le fichier 13 ECKHART

 

8:

Au fort chasteau de Viglanne et Resviers

Sera serré le puisnay de Nancy:

Dedans Turin seront ards les premiers

Lors que de dueil Lyon sera transy.

 

9:18

Le lys Dauffois portera dans Nancy,

Jusques en Flandres electeur de l’Empire

Neufve obturee au grand Montmorency,

Hors lieux provez delivre a clere peyne.

 

10:7

Le grand conflit qu’on appreste a Nancy,

L’Aemathieu dira tout je soubmetz,

L’isle Britanne par vin, sel, en solcy,

Hem. mi deux Phi. long temps ne tiendra Metz.

 

 

Bruno Verhamme et Resviers//etre(reste) tresviers// reste treize quatre//reste 3(tres) quatre

27 mars, 20:23 · Modifié · J’aime

 

 

8:3

Au fort chasteau de Viglanne et Resviers

Sera serré le puisnay de Nancy:

Dedans Turin seront ards les premiers

 

Lors que de dueil Lyon sera transy.

 

TURIN et LYON qui est aussi le COEUR

Associé à :

CHAINE GUIEN

Nous obtenons la liaison :

CHÊNE-LYON TURIN-GUIEN

ON LY CHÊNE TURIN-GUIEN

 

 

Nous obtenons :

EIK-HART le THURINGIEN !!!

MEISTER ECKHART… Trésor grappé !!!

 

1.27.
Dessoubz de chaine Guien du ciel frappé, (1)
Non loing de la est caché le tresor : (2)
Qui par longs siecles auoit esté grappé, (3)
Trouve mourra, l’œil crevé de ressort. (4)

 

Notons ici que ce quatrain pourrait très bien faire filiation à la mort du roi Harold d’une flèche en plein œil droit… (Vérifiez également le quatrain concernant ŒIL-BELOEIL…

Anne Dudant, dans son livre des plus intéressants et bien que peu considéré : »Le cycle d’Harold » mentionne page 118, la séquence de la deuxième mort d’Harold, mort de seconde fonction (selon G. Dumézil)

« Une flèche, lancée sans doute par un ds sagittaires de la bande cosmique, vient d’atteindre le roi Harold à l’œil droit (14). Debout, gardant sa lance et son bouclier d’une main, c’est en vain, mais sans trembler, qu’il essaie de l’ôter. Malheureusement, elle est calée entre le nasal de son casque et le « O » de son  nom. Cett roue .. ; » ((14) : Selon la tradition, le soleil préside l’œil droit…) (La suite est tout aussi intéressante…)

Et que cette œuvre qu’est la tapisserie de Bayeux, date du XI ème siècle… 

Aller à : navigation, rechercher

 

 

Détail de la tapisserie de Bayeux.

La Tapisserie de Bayeux, aussi connue sous le nom de Tapisserie de la reine Mathilde, et plus anciennement « Telle du Conquest » (pour « toile de la Conquête ») se présente techniquement sous la forme d’une broderie. Elle semble avoir été commandée par Odon de Bayeux, le demi-frère de Guillaume le Conquérant, et décrit les faits relatifs à la conquête normande de l’Angleterre en 1066. Elle détaille les événements clés de cette conquête, notamment la bataille d’Hastings. Toutefois, près de la moitié des images relatent des faits antérieurs à l’invasion elle-même. Bien que très favorable à Guillaume le Conquérant au point d’être considérée parfois comme une œuvre de propagande, elle a une valeur documentaire inestimable pour la connaissance du XIe siècle normand et anglais. Elle renseigne sur les vêtements, les châteaux, les navires et les conditions de vie de cette époque. À ce titre elle constitue un des rares exemples de l’art roman profane. Conservée jusqu’à la fin du XVIIIe siècle dans la collection de la cathédrale de Bayeux, elle est au XXIe siècle présentée au public au centre Guillaume le Conquérant[1] qui lui est entièrement dédié. La tapisserie est inscrite depuis 2007 au registre Mémoire du monde par l’UNESCO.

 

Si d’autre part, nous faisons intervenir cette petite information à propos de l’œuvre de Chrestien de Troyes dans son « YVAIN, le chevalier au Lion» Adaptation nouvelle par Jean-pierre Tusseau, classiques-école des loisirs, Paris, 1993. (Yvain, qui nous rappelle bien sûr notre travail et Yves de Lessines…)

Je cite une partie de la postface pp 193-201: « A l’époque où écrit Chrestien de Troyes, autour de 1170-1180, …  …A la différence des chansons de geste, anonymes, élaborées oralement en vers de dix syllabes regroupés en LAISSES (strophes de longueur variable de même assonance (identité de la dernière voyelle accentuée), les romans courtois sont écrits –par des auteurs dont les noms, pour la plupart, sont parvenus jusqu’à nous en  vers octosyllabiques, rimés deux à deux. …

… C’est à l’époque d’Henri II plantagenêt, Thomas Beckett, Saladin, Aliénor d’Aquitaine (dont Marie de Champagne est une des filles), Richard Cœur de Lion, de la fondation de la Sorbonne par Suger, de l’épanouissement de l’ogive, du début de la grande polyphonie, bref une époque de « grande clarté »…

… En dehors du Chevalier au Lion, on doit à Chrétien de Troyes plusieurs romans dont Erec et Enide, Cligès ou la Fausse Morte, un roman de Tristan et Iseut dont le texte est perdu, et surtout Lancelot ou le Chevalier à la charrette et Perceval ou le Conte du Graal (cette dernière œuvre, composée à la demande de son autre protecteur, le comte de Flandres, est demeurée inachevée). … »

 

Ce que je souligne ici, c’est que des textes ont été perdu … Et aussi que le Comte de Flandres rentre ici en ligne de compte !!! Je propose l’hypothèse  d’une possibilité de filiation entre chréstien de Troyes et l’œuvre de Yvo de Lessinis … Et peut-être un contenu faisant référence au texte perdu de Chréstien de Troyes ???

Je propose cela à votre avis et réflexion …

 

 

Dans « Graal et alchimie » de Sansonetti, Chapitre X, p145 et suivante ,  nous trouvons :

Ch. X : L’air (R),  Et l’affranchissement  (Franchis)

Froide fontaine.

« Chevauchant dans le labyrinthe forestier Perceval, alors que l’heure « était près de midi » (comme pour la pierre carrée) s’arrête soudain :

AU PIED D’UN CHÊNE GÎT UN CHEVALIER tué dans un combat.

(Donc, il s’agit assez probablement du premier vers  (1), de notre quatrain…

AU PIED D’UN CHËNE GIEN

Car du ciel frappé, il l’est bel et bien !!! Voyez ! note FD)

Très spectaculairement, les armes de l’adversaire sont restées fichées dans son corps : une lance le transperce de part en part et une épée qui lui a fracassé le heaume demeure coincée dans son crâne. Au-dessus, l’écu du chevalier pend à la branche du chêne.

Frappé, le ciel, puisque pend l’écu à la branche de l’arbre, dans le ciel…

Donc le signe frappé, c’est l’ECU du chevalier… Lier, lié, par la mort et l’écu liés, sont-ils !

 

(Voir le Chevalier Alier de Yvain de Chrestien de Troyes)

Alier fou ou alliés ou de l’Allier

 

1.27.
Dessoubz de chaine Guien du ciel frappé, (1)
Non loing de la est caché le tresor : (2)
Qui par longs siecles auoit esté grappé, (3)
Trouve mourra, l’œil crevé de ressort. (4)

 

Le Gallois « devant lui s’est arrêté et très longuement l’a regardé » et marque son regret de voir un chevalier « beau et gent » ainsi frappé par le sort. Ayant recommandé à Dieu l’âme du défunt il repart (v. 21585-601).

 

Mais :

Non loing de la est caché le tresor : (2)

 

En effet,

« Puis, « tant a erré qu’il est entré en une lande très grande et très belle avec en son milieu une fontenelle très claire, plus froide que marbre. Au-dessus se dressait un bel arbre près duquel était une demoiselle qui de beauté semblait reine. Elle appuyait son visage sur sa main » (v. 21603-09).

 

Voilà donc un, sinon LE trésor trouvé… C’est vrai qu’il n’est pas fort caché… Sauf par sa main…

 

1.27.
Dessoubz de chaine Guien du ciel frappé, (1)
Non loing de la est caché le tresor : (2)
Qui par longs siecles auoit esté grappé, (3)
Trouve mourra, l’œil crevé de ressort. (4)

 

Alors Perceval dit : « Belle amie, pour Dieu, ne me celez point pourquoi vous êtes si dolente » (v. 21615-17)

Nombre d’OR ? 21617 = (2)1, 618 ???

Nombre d’or près du TRESOR …

 

« … Perceval l’a bien regardée ;

belle il la vit et colorée

car de douleur elle était vermeille (donc merveille)

ce qui la rendait merveille-

-eusement plus belle » (v. 21631-34)

 

Puis lui demande quelles armoiries arborait son compagnon : « D’OR à trois lionceaux rampants d’argent » (v. 21642-43) répond-elle. Précisons toutefois que la plupart des manuscrits (KMQTU) le donnent vermeil et non point d’or, mais sur un plan symbolique ces deux émaux s’équivalent. En l’entendant, le Gallois reconnaît l’écu pendu au chêne et il lui rapporte ce qu’il a vu, au grand désespoir de la demoiselle pleurant le chevalier qui tant lui était cher et qu’on surnommait « le preux, le sage et le beau » (ms. KLMPTU). » …

 

1.27.
Dessoubz de chaine Guien du ciel frappé, (1)
Non loing de la est caché le tresor : (2)
Qui par longs siecles auoit esté grappé, (3)
Trouve mourra, l’œil crevé de ressort. (4)

 

Le chevalier est effectivement trouvé l’œil crevé de ressort…

 

gent = gentil , comme ar gent  = art gentil … comme chêne gien = bruno d’agen, d’agien, gentil chêne gentil… Saint Bruno qu quqqu , qu, quoi !!! Donc les chartreux !

 

Saint Bruno n’a pas laissé d’écrits et c’est

Guigues II qui en a laissé…

http://peresdeleglise.free.fr/textesvaries/guigues.htm

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_de_Lille

Alain de Lille

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Pour les articles homonymes, voir Alain.

Alain de Lille, ou Alain Delisle ou Alain de L’Isle, latin : Alanus Insulis (avant 1128 à Lille (?) – 1202, abbaye de Cîteaux) est un théologien français, aussi connu comme poète.

De sa vie on sait peu de choses. Il semble avoir enseigné à Paris et il assista au concile du Latran en 1179. Il habita ensuite Montpellier (on l’appelle quelquefois Alanus de Montepessulano), vécut quelque temps hors de la clôture monacale et prit finalement sa retraite à Cîteaux, où il mourut en 1202.

De son vivant sa réputation s’étendait très loin et ses connaissances, plus variées que profondes, le firent surnommer Doctor universalis.

Théologie[modifier | modifier le code]

Alain de Lille fit partie de la réaction mystique de la deuxième moitié du XIIe siècle contre les premiers représentants de la philosophie scolastique. Son mysticisme, cependant, est loin d’être aussi absolu que celui des Victorins. Dans Anticlaudianus il exprime généralement l’idée que la raison, guidée par la prudence, peut par elle-même découvrir la plupart des vérités de l’ordre physique, mais pour l’appréhension des vérités religieuses elle doit se fier à la foi.

Le versant purement théologique de son œuvre en fait un représentant majeur de la grammaire spéculative appliquée à la théologie.

Ayant connu son floruit entre la somme théologique de Pierre Lombard et les œuvres de Thomas d’Aquin et Bonaventure, il restera durant les XIIIe et XIVe siècles une des autorités citées communément par tous les auteurs.

 

 

1.27.
Dessoubz de chaine Guien du ciel frappé, (1)
Non loing de la est caché le tresor : (2)
Qui par longs siecles auoit esté grappé, (3)
Trouve mourra, l’œil crevé de ressort. (4)

 

Comme le signale Anne Dudant, dans son livre :

« Le cycle d’Harold », la figure du guerrier impie est représentée, malgré les apparences par ce chevalier tristement abattu… Est-il le sujet, la victime d’une faute contre l’ordre du Cosmos ?

Absent ici dans le texte, mais signalé par son écu et par le ciel frappé, …

Voyons cet écu …

« Sous le blason du cœur.

… Et si l’on examine son écu « d’or (ou vermeil) à trois lonceaux rampants d’argent » (v. 21641-43) on ne peut manquer de relever sa ressemblance avec celui de Perceval, « vermeil » (v. 21167 et 23100) « à un lion rampant d’argent » (ms. KLMPQTU v. 23101).

Ces références me font penser à un précédent travail, d’où sortaient ces séries de lettres … (à vérifier…)

 

Lion rampant donc…

Vertical … (comme pour s’accrocher à un axe invisible…)

Cet axe – quel serait-il sinon celui du monde ? – n’est visible que pour l’être qui dompte et verticalise ses impulsions passionnelles afin de les transmuer en Forces pures… » (Sansonnetti)…

(voir suite)…

« …En vérité, quittant ce corps désormais inerte comme pierre, le flux vital semble se transfuser dans une autre corporéité. Peut-être celle signalée par le fait que l’écu est suspendu à une branche, comme pour suggérer qu’un être invisible le tient devant lui…

… Comme le précise J ; Evola, « le cœur etr le sang sont en relation, et la transformation et l’ouverture qui se produisent dans le sang se centralsent dans le cœur ». Dès lors, la froide fontaine, en tant qu’allusion au centre subtil du cœur sous l’emprise de Saturne et qu’il faut délivrer, annonce la nouvelle épreuve de Perceval… »

1.27.
Dessoubz de chaine Guien du ciel frappé, (1)
Non loing de la est caché le tresor : (2)
Qui par longs siecles auoit esté grappé, (3)
Trouve mourra, l’œil crevé de ressort. (4)

 

28.
La tour de Boucq craindra fuste Barbare,
Un temps, long temps apres barque hesperique :
Bestail, gens, meubles, tous deux feront grand tare,
Taurus & Libra, quelle mortelle picque !

1.28 mains vertes =

La tour de Boucq craindra mains vertes fuste Barbare,

Vertes fustigations = vertes branches de noisetier

 

Bizarrement en 1.28 il est question de la tour de Boucq et Taurus qui rappellent que nous avons en 1.27 TROUVE =

TROU trouvé ???

« … p 148 … Le château de l’air.

Ayant quitté la demoiselle éplorée, le Gallois chevauche jusqu’au moment où, sur sa route, un château montre « SA TRES BELLE TOUR »… (v. 21667) et , curieusement, il n’a « ni murs, ni fossés alentour, ni haie, ni palissade, pour l’enclore » (v. 21688-89). …

 

La ressemblance avec le récit de « perceval » semble s’arrêter ici…

 

8:3

Au fort chasteau de Viglanne et Resviers

Sera serré le puisnay de Nancy:

Dedans Turin seront ards les premiers

Lors que de dueil Lyon sera transy.

 

 

Lors que de dueil Lyon sera transy.

 

Deuil du Lyon pour le chevalier Yvain ???

 

Bon ben , … (à travailler encore )…

 (à suivre …)

Poème : “Pourvu que les roses éclosent !” (2)

Posted by on Sep 18, 2014 in travaux divers | Comments Off on Poème : “Pourvu que les roses éclosent !” (2)

Pourvu que les roses éclosent !

 

Pourvu que les roses éclosent !

Qu’importe les vers ou la prose…

Que pluie ou jardinier arrose,

Qu’importe,

Qu’elles s’épanouissent !

On est pas là pour fermer les portes.

Mais que le Paradis réjouissent

Ces belles fleurs,

Ouvertes pour le bonheur

Des cœurs purs qui comme elles

Ont su s’ouvrir à l’Amour …

Qui sans heurts,

De senteurs et couleurs

Jouiront pour toujours.

Oui! Comme elles !

Pourvu que les roses éclosent,

Qu’elles se métamorphosent

Qu’elles s’envolent comme papillons …

Sur les fleurs de nos dérisions…

 Francis De Larivière

 

 

 Francis De Larivière

Pourvu que les roses éclosent !

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Francis De Larivière Qu’importe les vers ou la prose…

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Francis De Larivière Que pluie ou jardinier arrose,

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Francis De Larivière qu’importe,

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Francis De Larivière qu’elles s’épanouissent

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Francis De Larivière on est pas là pour fermer les portes

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Francis De Larivière mais que du Paradis réjouissent

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Francis De Larivière ces belles fleurs,

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Francis De Larivière ouvertes pour le bonheur

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Francis De Larivière des cœurs purs qui comme elles

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Francis De Larivière ont su s’ouvrir à l’Amour …

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Francis De Larivière qui sans heurts,

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Francis De Larivière de senteurs et couleurs

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Francis De Larivière jouiront pour toujours.

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Francis De Larivière oui! comme elles !

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Francis De Larivière Pourvu que les roses éclosent,

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Francis De Larivière qu’elles se métamorphosent

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Francis De Larivière qu’elles s’envolent comme papillons …

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Francis De Larivière sur les fleurs de nos dérisions..

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Exposition Ellezelles septembre 2014

Posted by on Sep 17, 2014 in travaux divers | Comments Off on Exposition Ellezelles septembre 2014

expo Ellezelles 2014

Exposition du CRAM (Affiche)

Posted by on Sep 11, 2014 in travaux divers | Comments Off on Exposition du CRAM (Affiche)

invitation  CRAM 13-21 septembre 2014

J’y expose une peinture: “Hommage à Virginia Woolf…

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Poème à Marie “Par la Brèche” (1)

Posted by on Sep 11, 2014 in travaux divers | Comments Off on Poème à Marie “Par la Brèche” (1)

 

“Par la brèche…”

 

Par la brèche,

Que ta fleur d’amour a percée,

En travers de mon cœur,

Comme flèche

Emplumée,

Je suis allé moi-même,

Tout petit, me

Rapetissant,

Me rapetissant à l’extrême,

Pour voir comment,

Mais oui, comment ?

Ton Amour agissait

Aussi fort dans mon flanc…

Certes, il me disait : je t’aime !

Mais par quel enchantement !

As-tu percé mon cœur

Si dur, si tendrement…

Et quand j’entrai dedans,

Ta blessure donnée,

Surprise je reçus,

De toi, ma dulcinée :

Chants d’oiseaux

J’entendis,

Très fond,

Chantant gaiement,

Mille jacasseries !

Et respirai

Embaumements

De fleurs,

Cœurs de Marie

Au tréfonds,

De mon cœur !

Que je croyais de pierre…

Mais transpercé tu l’as,

Tellement, tellement,

Qu’une ouverture immense

S’ouvrait à la Lumière

Vers d’ensoleillés champs

De blés et de froments…

Dans l’atmosphère dense

Tu t’encourais, bergère,

De verts bosquets sévères,

En aubépines blanches,

Où les pies noires et blanches

S’amusaient à voler,

Les bijoux de ta robe,

De Princesse Bergère,

Jusqu’à te dénuder,

Comme voleurs dérobent

Près des berges qui errent,

Qui bordent la rivière,

Qui coulait là, si !,

Silencieuse, ignorée

Au fin fond de mon cœur…

Et qui t’attendait, toi…

Pour mon sang embraser…

Rivières que mes veines

Dont tu devins la Reine,

Et Reine de ce pays

D’au-delà de ma Vie…

Comme ton corps est beau chant d’os,

Recouvert de ta peau d’émail,

Dévêtue, pour tout champ d’ails,

T’habillerai de mes beaux aulx…

 

Sur les bourgeons de tes seins,

Je dessine,

Les arabesques de mes vignes…

Et de mes raisins sans raison,

La chute de tes reins,

D’automne, ma saison,

Préférée, que je désigne,

Comme maîtresse de maison,

Car elle dénude ton bassin…

Et t’aime nue, moi , ma blanche cygne …

 

Le bouleau, le frêne et l’ eros-eau,

Le chêne à l’écorce robuste,

A la Corse, me fait penser ton buste,

Et à l’écorce de ses côtes roses

Moulées par les eaux,

De la Mer…

Médite !

Terre !

Surannée,

Par tes yeux sans nuages,

Qui effacent ce sol à miens yeux…

Que mes baisers soient le

Toucher

Des fleurs

Qui te voilent …

De roses rouges

Et blanches,

Je le veux !

Et dans tes cheveux,

Des pétales,

Épars, qui pillent

Les étoiles…

De leur brillance

Et de leurs feux…

Tu es bien plus

Que chant cosmique…

Au-delà de l’espace

Et du temps…

Tu es de l’ordre du mystique…

Amour divin…

Seulement t’atteint !!!

Atteint ta teinte

De peau que j’adore…

Et que je ne peux reproduire…

Et qui sous les sons

Que j’odore,

Sonnent…

Des élans des

Heureux martyres…

Qui près de toi,

Bienheureux frissonnent,

Comblés

De ta lumineuse

Présence…

Dans le firmament

De ton

Cœur…

Francis De Larivière

Quatrain VI.100 A propos de l'”ESTO” (remanié) (31)

Posted by on Sep 9, 2014 in Recherche personnelle, Yves de Lessines | Comments Off on Quatrain VI.100 A propos de l'”ESTO” (remanié) (31)

 A PROPOS DE L’  « ESTO »…

QUATRAIN : VI.100 

LEGIS CANTIO CONTRA INEPTOS CRITICOS

Quos legent hosce versus maturaé censunto,

Profanum vulgus et inscium ne attrectato:

Omnesq; Astrologi, Blenni, Barbari procul sunto,

Qui alter facit, is rite sacer ESTO.

 

La lecture des livres d’Henri Corbin m’incite à vous proposer un court texte tiré de son livre « Histoire de la philosophie islamique » et un autre extrait de son livre « L’homme et son ange »

Ces deux extraits montrent bien qu’Yvo de Lessinis a choisi en toute connaissance de cause, pour faire la césure 6/4 de ses dix centuries, un texte contenant des allusions : d’abord une théologie de premier plan… Une onto-théologie, ensuite une référence probable à la Liturgie de l’AVENT…

Mais pour l’instant voici ce court extrait que j’ai choisi pour sa liaison avec notre titre : « ESTO », qui, vous allez le voir, est d’une importance capitale …

« … Entre le Kalâm (L’expression arabe kalām (‘ilm al-kalām), dans l’islam, signifie la science de la parole, notion désignée aussi par ‘ilm uṣūl ad-dīn, science des bases de la religion (ou par al-fiḳh al-akbar, qui s’oppose à al-fiḳh al-aṣghār, la jurisprudence musulmane mineure). Ces trois expressions désignent, en somme, la théologie scolastique musulmane) d’une part, et ce qui d’autre part est désigné comme « hkmat ilâhîya (métaphysique, littéralement « philosophie divine », étymologiquement « theosophia », îrfan (théologie mystique), hikmat yamânîya (théosophie « orientale »), hikmat yamânîya (théosophie « yéménite », par interférence entre le mot Yémen et le motîmân, la foi), il y a toute la distance qui sépare la certitude de la connaissance théorique (‘ilm al-yaqîn) et la certitude de la connaissance personnellement réalisée et vécue (haqq al-yaqîn).

A grands traits encore, en suivant l’enseignement de Mollâ Sadrâ Shirâzi, nous dirons que le parcours de cette distance présuppose une métamorphose du sujet connaissant.

Celui-ci, en prenant conscience de son indigence ontologique, c’est-à-dire de son incapacité à se suffire par soi-même dans l’être, à avoir par soi-même de quoi être, prend simultanément conscience de son impuissance à connaître, tant qu’il reste livré à soi-même, puisque le connaître est la forme même de l’être. Tant qu’il y a d’un côté un sujet, moi, retiré dans son égoïté (anâniya), et en face de lui un objet, toi, un Être divin retiré, abstrait dans son incogniscibilité, il ne peut y avoir, quels que soient les Noms et Attributs qui lui sont conférés, une connaissance qui fasse droit à cet objet.

Il ne peut y être fait droit qu’à la condition que cet objet soit non pas affronté dialectiquement, mais révélé au sujet connaissant par ce sujet lui-même. Cette épiphanie substitue « eo ipso » au sujet primitif le Sujet absolu qu’il essayait d’intelliger comme objet de sa connaissance. Dieu n’est jamais un objet ; il ne peut être connu que par lui-même comme Sujet absolu, absous de toute fausse objectivité. C’est le Sujet divin qui est en fait le sujet actif de toute connaissance de Dieu. C’est lui-même qui se pense dans la pensée que l’intellect humain a de lui, parce que dans cette pensée, c’est le « Trésor caché » qui se révèle à lui-même. Ainsi en est-il de tout intelligible. Et cette identité profonde vaut aussi bien pour le métaphysicien que pour le mystique ; aussi bien la frontière entre les deux est-elle indécise. L’un et l’autre expérimentent la vérité du « hadith » inspiré : « Je suis l’ŒIL par lequel il voit, l’oreille par laquelle il entend », etc. »

(comparer les paroles de Christ : oreille qui n’entend pas etc… et aussi les quatrains contenant ŒIL ??? note FD)

« Il n’y a rien  ici qui ne soit familier au lecteur d’Ibn ‘Arabi ou des penseurs qui lui sont apparentés. Disons, pour orienter sommairement le lecteur occidental qui aborderait pour la première fois cette région de la pensée islamique, qu’elle présente certaines analogies avec la pensée des théologiens-philosophes que l’on désigna, dans la première moitié du XIXème siècle, comme la « droite hégélienne », et qui sont rentrés, sinon dans l’oubli total, du moins dans l’ « occultation », et cela, pour les mêmes raisons peut-être qui ont rendu tant de chercheurs occidentaux inattentifs, incompréhensifs ou injustes à l’égard de ce qui représente le courant issu d’Ibn ‘Arabi en Islam ; Disparition de la théologie spéculative de la « droite hégélienne » en Occident, perpétuation de la théosophie d’Ibn’Arabi en Islam : deux symptômes en contraste, dont les raisons respectives seraient sans doute à rechercher dans ce qui, en définitive, différencie l’un de l’autre le phénomène chrétien et le phénomène islamique.

Tout le schéma des théologiens-philosophes de la « droite hégélienne » était axé sur le dogme nicéen de la Trinité. Or, en théosophie islamique, la Pensée dans laquelle le Sujet divin, en se pensant soi-même, se détermine comme être et comme être révélé (Deus revelatus) n’est point une « seconde personne » consubstantielle à la « première ». Loin de toute idée d’ « homoousie » (consubstantialité), cette théosophie suit la voie de la christologie d’Arius. La théophanie initiale est la  première et la plus sublime des créatures (le « Protoktistos »), mais c’est une créature, quel que soit le nom par lequel on la désigne (Haqq makhlûq, Dieu créé ; « Haqiqat mohammadîya, Réalité mohammadienne métaphysique ; Nûr mohammadi, Lumière mohammadienne ; « ‘Aql awwal, Première Intelligence du Plérôme). D’un autre point de vue, on remarquera que l’orthodoxie orientale, en refusant le « filioque », maintenait l’équilibre entre fonction sacerdotale et fonction prophétique, mais les théologiens de la  « droite hégélienne » n’étaient pas des théologiens de l’orthodoxie orientale. Cependant, mutatis mutandis, de l’équilibre ainsi maintenu on peut discerner une analogie dans l’équilibre que la théosophie shi’ite maintient au cœur du concept de la « Haqîqat mohammadîya » : équilibre (voir peut-être les quatrains concernant LIBRA, la Balance ??? note FD) entre ses deux faces, exotérique et ésotérique, ce qui veut dire entre les deux aspects que constitue la Loi religieuse révélée par un prophète et l’Esprit qui en est l’herméneute, entre la vocation du Prophète et la vocation de l’Imâm dont la « walâyat » est « l’ésotérique de la prophétie » . (voir : l’ATTENDU dans le shi’îsme duodécimain- occultation du douzième îmam …)

Chacun des douze Imâms peut dire, selon les « hâdith », qu’il est la FACE de DIEU (je cherche ton visage chez les chrétiens…) révélée à l’homme, la théophanie simultanément il est la Face que l’homme montre à Dieu, puisqu’il est la forme de sa foi. Il reste que la théophanie pose le problème de l’être non pas comme infinitif (être) ni comme substantif (l’étant), mais le pose à l’IMPERATIF ( ESTO)… Le « Protoktistos », comme théophanie initiale, est lui-même cet Impératif primordial, et c’est pourquoi la théophanie est, par essence, créaturelle. De tout cela résulte une différence capitale dans la conception de l’ « histoire ». »…

 

Voila pourquoi : « HIS RITE SACER ESTO »…

Le problème du « filioque et de la consubstancialité des « personnes » divines serait-il posé de manière cachée dans ce « Quatrain latin » ?

 

Une partie des occidentaux (templiers  entre autres) et des orientaux avaient déjà probablement compris cette problématique du temps d’Yvo de Lessinis…  (à voir peut-être son quatrain contenant : adaluncatif, etc.)

Voici le deuxième extrait concernant l’ « ESTO » pour montrer l’importance de ce thème  chez H. Corbin. C’est donc un passage de son livre : « L’homme et son ange » – Initiation et chevalerie spirituelle- éd. Fayard coll.l’espace spirituel 1983 : (partie Gnose Ismaélienne)

« …III. L’initiation à l’ésotérisme comme initiation au secret du Verbe des prophètes

L’enseignement que le Sage donne à son nouveau disciple commence par la cosmogonie. Il lui explique la loi du septénaire et la loi de la dodécade comme fondements des correspondances entre les mondes, dont se révèle ainsi la structure commune, l’ »isomorphisme ». Nous entendons alors le disciple demander pourquoi, si telle est l’ordonnance du monde, il arrive que les Sages fassent profession d’y renoncer. Le dâ’î lui expliquera le sens de ce renoncement ; il lui montrera que la vérité de toute attitude envers le monde (et par là-même la vérité d’une anthropologie) est en fonction du degré de compréhension du vrai rapport entre l’exotérique et l’ésotérique, entre l’apparent et le caché. Mais la perpétuation de ce vrai rapport suppose la perpétuation de la Parole divine. Dès les prémisses, tout est orienté déjà vers la conclusion finale du dialogue. Ou bien le temps des prophètes est clos, alors la Parole est perdue, le Verbe divin est réduit au silence. Ou bien cette Parole permane, l’exotérique et l’ésotérique sont maintenus inséparablement, mais alors le temps des prophètes n’est pas clos. Ce sera la conclusion, formulée dans un contexte à vrai dire dramatique. (En effet, pour cette raison Sorahvardi sera assassiné… note FD) Malheureusement tout doit être résumé ici à grands traits.

A l’origine des origines, le Principe (Mobdi’) instaure une Lumière de laquelle procèdent ou dérivent trois Verbes  (Kalimat), désignés comme Volonté (Irâdat), Impératif intérieur (Amr, cf. le Logos eudiatheos) chez PHILON … »

(voir le quatrain le sophe (sans « phil » O Sophe) et celui avec : «Hemi deux fil  long temps ne tiendra mets voir n° des quatrains … etc. En effet, comment se fait-il que Philon revienne justement dans ce contexte de l’ESTO ??? chez H. Corbin ???-  Voir travaux concernant ces quatrains cités en fin de ce petit travail – note FD)

…  « Impératif proféré (Qawl, Logos proforikos). Autrement dit : ab initio la création est la Volonté d’un impératif proférant le Verbe ; Le verbe proféré, qui récapitule la triade, est le Verbe créateur, c’est-à-dire la « vocation » de l’être mis à l’impératif (KN, qu’il faut traduire littéralement par ESTO, non par fiat). A l’origine des origines, c’est sous la forme de son impératif que se manifeste l’être, non pas déjà comme être (à l’infinitif) ni comme étant (participe substantif). L’émanatisme et le créationnisme naïf (l’idée de création ex nihilo) sont dépassés d’emblée. C’est de l’être à l’impératif que procède comme une réponse, sans intervalle, l’être qui est, l’étant, et c’est ce qu’expriment les mots du Qorân : Kon fayakûn. La graphie arabe de cette essencification impérative comporte sept lettres (KNFYKWN) ; ce sont les sept lettres sources, première manifestation de la loi du septénaire (comme tous ses confrères, l’auteur s’exprime ici à l’aide de la science des lettres, ‘ilm al-horûf, c’est-à-dire de l’algèbre philosophique)… p.109-110

… Maintenant, toutes les choses procédant des sept Sources originelles ont été disposées par dyades ou couples, et là-même est cerné le mystère de la naissance éternelle de la « Religion » qui est gnose. Car parmi tous les couples de l’être, qui sont atant d’aspects manifestés de son Impératif (les deux lettres KN), le créateur s’en choisit un pour lui-même, tiré de la quintessence de sa Volonté foncière et du secret de ses mystères, un couple dont tous les autres sont autant de symboles… p 111.

Pour faire un raccord avec la Mystique rhénane, (Je présenterai ensuite un petit travail concernant le quatrain Metz et Nancy, qui nous reconduira à Maître Eckhart… note FD), voici un extrait de « Introduction à la mystique rhénane », d’Alain de Libera, pp. 286-287 :

«… La vision de saint Paul est donc le prototype de toute représentation de la théomorphose de l’âme. Quand l’auteur des Actes des Apôtres dit que « Paul se releva de terre et » que « les yeux ouverts, il vit néant », « il ne veut rien dire d’autre sinon que, les yeux ouverts, il voyait le Néant. Ne voyant rien, il voyait le Néant divin ».

En cette vision du Néant, il n’y a plus ni objet, ni sujet, ni lumière, ni temps, ni lieu. S’il y a l’intellect, ce n’est plus « l’intellect de recherche », mais cet autre « intellect qui ne cherche pas, qui demeure dans son être, saisi » dans la lumière qui ne brille pas.

L’intellect est donc ultimement l’un des noms de ce qui dans l’âme ne cherche pas, n’a jamais cherché et ne cherchera jamais, car c’est l’un des noms du désert de l’origine.  L’intellect qui a fait sa percée n’est plus rien. Il est totalement anéanti en Dieu.

La théologie de la lumière engagée par Albert le Grand t Ulrich de Strasbourg s’accomplit ainsi dans la nuit de l’origine. La vraie lumière, la lumière inaccessible, est à ce point cachée en elle-même, qu’elle ne peut être dite qu’en tant que désaisissement, déprise, déplacement de toutes les saisies.

Rien ne vient clore le cycle des théologies. Le non-savoir de la divine inconnaissance ne se referme sur rien. Si aucune pré-sence ne nous livre Dieu, l’entrée dans l’unique-Un nous délivre de la présence.

Dieu ne peut être saisi que dans un « mode sans mode » en tant qu’il se saisit de l’âme en son prpre Fond où « nul » n’a jamais pénétré. L’âme ne peut trouver sa satisfaction tant qu’en elle-même elle n’a pas libéré Dieu en Dieu : « Aussi, la fiancée dit-elle au Livre de l’Amour : «Lorsque j’avançai un peu, je trouvai celui qu’aime mon âme ». Le « peu » qu’elle dépasse, c’était toutes les créatures. Celui qui ne les repousse pas ne trouve pas Dieu. Elle veut dire aussi : si minime, si pur que soit ce par quoi je connais Dieu, cela doit être écarté. Et même si je prends la lumière qui est vraiment Dieu, en tant qu’elle touche mon âme, ce n’est pas comme il se doit. Il me faut la saisir dans son jaillissement. Je ne pourrais pas bien voir la lumi ère qui brille sur le mur, si je ne tournais les yeux là où elle jaillit. Et même alors, si je la saisis là où elle jaillit, il faut que je sois libéré de ce jaillissement ; je dois la saisir, ni dans son contact, ni dans son jaillissement, ni quand elle plane en elle-même, car tout ceci est encore un MODE. Il faut saisir Dieu comme MODE sans MODE, comme être sans être, car il n’a PAS DE MODE. Sainr Bernard dit à ce sujet : « Qui veut te connaître, Dieu, doit te mesurer sans mesure »…

 

(Voilà momentanément pour les Modalités de l’ESTO… note de FD)

 

Compéments (1) …

http://fr.scribd.com/doc/49032384/STAPERT-A-L-ange-roman-dans-la-pensee-et-dans-l-art-preface-%C2%AB-La-rencontre-avec-l%E2%80%99Ange-%C2%BB-de-Henry-Corbin-Paris-Berg-international-1975

http://newsoftomorrow.org/esoterisme/soufisme/henry-corbin-lhomme-et-son-ange-initiation-et-chevalerie-spirituelle-extraits

 

QUATRAIN : VI.100 

LEGIS CANTIO CONTRA INEPTOS CRITICOS

Quos legent hosce versus maturaé censunto,

Profanum vulgus et inscium ne attrectato:

Omnesq; Astrologi, Blenni, Barbari procul sunto,

Qui alter facit, is rite sacer ESTO.

 

17-12-2013

Je travaille sur ce quatrain aux « O »  finaux…

LES « O » finaux …

Voici un texte concernant la journée d’hier Lundi 16 décembre 2103 (qui me fait penser tout-de-même à une certaine « synchronicité » de lecture) tiré du « Magnificat » de Décembre 2013, n° : 253…

Et la correspondance avec les textes précédemment cités et leur problématique relevée par H. Corbin est très nette !!!

(Il est peut-être à rapprocher du quatrain : contenant LITURGIE ??? et le « texte latin » ou quatrain VI.100 se terminant par des « o » ???  – note FD)

Voici ce texte

LE CHANT DU DESIR

Bernadette Mélois

« L’Eglise, qui désire ardemment la venue du Seigneur, ne cesse de l’appeler : « Viens, Seigneur. »

Ce cri retentit de manière beaucoup plus instante à partir du 17 décembre, tout particulièrement dans le chant des antiennes du « Magnificat », qui ont la particularité de commencer par un « ô » vocatif, tout à la fois admiratif et suppliant, d’où leur nom d’antiennes « ô », et de s’achever par ce cri : »Viens, Seigneur, viens nous sauver ! »

On peut dire que ces antiennes confèrent une solennité particulière à la dernière semaine de l’Avent et en font une sorte de « semaine sainte » de désir, à l’image -toutes proportions gardées – de la Semaine sainte.

L’une et l’autre concentrent l’attention sur l’œuvre de Dieu qui nous sauve.

(attention et attendu… note FD)

COMPOSITIONS ANTIQUES

 (rechercher quatrains avec « antiques » …note FD)

Ces antiennes sont très anciennes. Les antiphonaires (livres de chant), issus de la réforme carolingienne, les ont reçues et nous les ont transmises. Leur nombre a varié, mais finalement sept (rapellons-nous le texte de H. Corbin ci-dessus : La graphie arabe de cette essencification impérative comporte sept lettres (KNFYKWN) ; ce sont les sept lettres sources, première manifestation de la loi du septénaire – note FD) d’entre elles ont été retenues, qui semblent avoir été fixées aux alentours du XIIIème siècle.

On parle volontiers des « grandes antiennes », voire des « grandes « ô » », non qu’elles attirent les larmes, mais parce qu’elles étaient chantées de manière très solennelle au cours de l’office du soir.

(Les grandes eaux, les grandes ô, les grandes larmes de joie ou de tristesse ??? Que d’eau dans le travail concernant « antique cave » …note FD)

Dans son « Année liturgique », dom Guéranger notait : « Les diverses Eglises ont retenu l’usage d’accompagner les grandes antiennes d’une pompe particulière, dont les démonstrations toujours expressives varient suivant les lieux. »

 

UNE MEME STRUCTURE

Les grandes antiennes ont toutes la même structure :

Le vocatif « ô » suivi d’un des titres messianiques du Christ, Sagesse, Chef (Adonai dans sa version latine), Rameau de Jessé, etc ;

(Voir quatrain I.2 (?): « Verge au milieu de Branches = arbre de Jessé… note FD)

Un développement de ce titre ;

Une demande précise, qui nous concerne encore aujourd’hui ;

Une conclusion, identique chaque jour : « Viens, Seigneur », agrémenté d’un « viens nous sauver ! », qui n’est pas anecdotique.

 

UNE FIGURE DE STYLE

A partir des titres donnés au Christ, les antiennes « ô » forment, en latin, un acrostiche inversé : ERO CRAS, qui se lit donc en commençant par la dernière ligne.

S  apientia, Sagesse.

donai, Chef de ton peuple.

adix Jesse, Rameau de Jessé.

lavis David, Clef de David.

riens splendor, Soleil levant.

ex gentium, Roi de l’univers.

mmanuel, Emmanuel.

 

Il signifie : « Demain, je serai (là) », ce qui constitue une merveilleuse réponse au cri de l’Avent : « Viens, Seigneur ! »

(Clavis David est au centre des sept lettres, comme une clé centrale, qui fait penser à l’étoile de David. Le C de Clavis = le C de « Christ »… note FD)

JOYAU THEOLOGIQUE

Chaque antienne est un magnifique tableau qui nous livre un aperçu saisissant, ouvert sur le lointain des âges et sur l’éternité.

Ces antiennes évoquent avec vigueur les rapports qu’entretiennent l’Ancien et le Nouveau Testament, leur donnant de se répondre comme deux chœurs qui regardent vers l’unique centre de l’histoire qu’est la manifestation de l’Emmanuel, Dieu-avec-nous.

Les antiennes « ô », qui chantent le salut en marche, précèdent le chant du salut qu’est le « Magnificat ».

La liturgie, qui ne fait rien à moitié, reprend, en les reformulant, ces mêmes antiennes comme acclamation à l’Evangile au cours de la messe.

Nous sommes pris dans le même mouvement de salut, annoncé et accompli, dont nous attendons la pleine réalisation. »

(Ce double chœur, ancien et nouveau testament, me fait songer à la construction des centuries et ce texte latin qui le divise en deux, avec des « o » finaux bien « finaux, et bien fins… » Une sorte de miroir entre deux textes : avant –texte latin, après texte latin, copié sur la construction biblique AT+NT ???  note FD)

« His rite sacer estO » = Ô, est sacer, his rite…

ERO CRAS contient SACER, mais aussi ROC, EROS, OR SACRE, …

Avec le T de Temple : CRATER, ROTAS, … note de FD)

VI :100

LEGIS CANTIO CONTRA INEPTOS CRITICOS

Quos legent hosce versus maturaé censunto,

Profanum vulgus et inscium ne attrectato:

Omnesq; Astrologi, Blenni, Barbari procul sunto,

Qui alter facit, is rite sacer esto.   (aliter ? his ?)

 

ERO CRAS

Rite sacer = cratere = Cratère sacré = Rite sacré du Cratère…

Sois sacré !

être = ESSE (infinitif) en latin,

impératif : esto, (sing.) et estote (plur.)

SOIS ! SOYONS ! SOYEZ !

Acrostiche initial du texte latin = QPOQ  c-à-d :  OQPOQ…

Ce qui conforte mon idée que ce texte latin est, par-dessus lemarché, un tissu de blagues pour étudiants.

Cependant, nous somme sen période de l’Avent et Marie ATTEND la venue de Jésus … L’ATTENDU…  Elle est en période de parturition (La parturition est l’action de mettre bas chez les mammifères. Elle est une des étapes de la reproduction. Elle est précédée par la gestation. L’adjectif parturiente désigne une femelle en cours de parturition. Elle est l’agnelage pour un agneau, le poulinage pour un poulain, le vêlage pour un veau.

La forme humaine de la parturition est l’accouchement.

Elle accouche de l’ Enfant divin, elle agnèle l’ AGNEAU MYSTIQUE …

Et pour la populace : L  ESTO  QPOQ

 

Donc lorsqu’on a trouvé qu’il y a un acrostiche initial “ô”  appelées  les “grandes ô” en période de l’AVENT qui attend l’ATTENDU, on regarde le “texte latin d’un autre “OEIL” et on voit subitement que le O de QPOQ donne OQPOQ… Pas mal ! et ensuite que le “Q” du texte est cet ESTO qui est “est-ce tôt ?”. Est-il trop tôt pour voir aussi que c’est un Impératif et que le texte “sacer” (ça sert) à cela aussi d’aller au “vieil langage” vers IMPERATOR dont la fin est aussi : RATOR  et “non à tort” ATOR, ce qui fait ROTA et la roue (ROTA) devient visible lorsqu’on ajoute  le O à OQPOQ…

et même LQPOQ = L (esto) QPOQ = …

et la suite avec toutes les finales de ce quatrain…

LEGIS (tu lis etc…)

 

LEGIS CANTIO CONTRA INEPTOS CRITICOS

Quos legent hosce versus maturaé censunto,

Profanum vulgus et inscium ne attrectato:

Omnesq; Astrologi, Blenni, Barbari procul sunto,

Qui alter facit, is rite sacer esto.

 

LEGIS CANTIO CONTRA

INEPTOS CRITICOS Quos legent hosce versus maturaé censunt,

o, QPOQ,

Profanum vulgus et inscium ne attrectat,

o: QPOQ,

Omnesq; Astrologi, Blenni, Barbari procul sunt,

o, QPOQ,

Qui aliter facit, is rite sacer est,

o. QPOQ…

dans ces conditions, le PROCUL  devient aussi significatif…

 

Chef, Roi, IMPERATOR, c-à-d portant la monde avec la Croix , comme la poutre de chez Rudy porte ce symbole aussi … Poutre portante…

ESTO EST IMPERATOR

ERO CRAS

ESTO

Grand EMPIRE que cet ESTO, puisque IMPERATIF d’ESSE

D’ESSE = d’EDESSE = Histoire du REX « EDENSIS » ?  ROI d’EDESSE … (voir Ouspenski, le roi d’Edesse et le portrait du christ)(note FD)

 

Le vendredi 20-12-2013, soir

Tiré du Magnificat :

Voici que nous sommes dans la journée de la troisième antienne des « grandes Ô » :

Parole de Dieu (1 Corinthiens 1, 7b-9)

Vous ATTENDEZ de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. C’est lui qui vous fera tenir solidement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils.

Ô Clef de David, ô Sceptre d’Israël,

Tu ouvres, et nul ne fermera,

Tu fermes, et nul n’ouvrira :

Arrache les captifs aux ténèbres,

Viens, Seigneur, viens nous sauver !

 

Voici donc la CLE, CLAVIS DAVID, le CHRIST…

Qui montre bien l’ouverture au sens, à la Lumière divine 

et la fermeture irrémédiable aux puissances des ténèbres…

 

Voila donc les CLES du Royaume…

Le C de clavis se trouve dans cet acrostiche en quatrième position… Une position-clé… En effet, sa position est centrale :

S                                          Sapientia, Sagesse.

A                                          Adonai, Chef de ton peuple.

R                                         Radix Jesse, Rameau de Jessé.

C                                         Clavis David, Clef de David.

O                                         Oriens splendor, Soleil levant.

R                                         Rex gentium, Roi de l’univers.

E                                          Emmanuel, Emmanuel.

 

SAR – C – ORE        ;     SARCORE et ERO CRAS ; C comme Christ

 

Cor-cordis ; le cœur

Roc : pierre

Sacer et (presque sacerdoce)…

Orare : prier

Croce ; (crux-crucis) croix…

 

Les voici toutes les sept, ces antiennes des grandes « Ô »

1)

Ô SAGESSE de la bouche du Très-Haut,    

Toi qui régis l’univers avec force et douceur,

Enseigne-nous le chemin de vérité,

Viens, Seigneur, viens nous sauver !

(Bouche : os-oris)

2)

Ô CHEF de ton peuple Israël,

Tu te révèles à Moïse dans le buisson ardent

Et tu lui donnes la Loi sur la montagne,

Délivre-nous par la vigueur de ton bras,

Viens, Seigneur, viens nous sauver !

3)

Ô RAMEAU de Jessé,

Étendard dressé à la face des nations,

Les rois sont muets devant toi

Tandis que les peuples t’appellent :

Délivre-nous, ne tarde plus,

Viens, Seigneur, viens nous sauver !

4)

Ô Clef de David, ô Sceptre d’Israël,

Tu ouvres, et nul ne fermera,

Tu fermes, et nul n’ouvrira :

Arrache les captifs aux ténèbres,

Viens, Seigneur, viens nous sauver !

5)

Ô SOLEIL levant,

Splendeur de justice et lumière éternelle,

Illumine ceux qui habitent les ténèbres

Et l’ombre de la mort,

Viens, Seigneur, viens nous sauver !

6)

Ô ROI de l’univers, ô Désiré des nations,

Pierre angulaire qui joint ensemble

L’un et l’autre mur,

Force de l’homme pétri de limon,

Viens, Seigneur, viens nous sauver !

(ancien et nouveau testaments et exotérique et esotérique ?)

7)

Ô Emmanuel,

Notre législateur et notre Roi,

Espérance et salut des nations,

Viens, Seigneur, viens nous sauver.

 

ROI et non pas IMPERATOR, ou TYRAN…

Notons dans ce qui suit les variations du mot en latin

Os = bouche, enbouchure, entrée, baiser, visage, …

 

Os  (esto) QPOQ = le baiser des Templiers   ???

 

 

OS en LATIN

Étymologie

(Nom commun 1) De l’indo-européen commun *ōus- [1] (« bouche ») qui donne le vieux slave ѹста, usta → voir usta en polonais, ústa en tchèque, le sanscrit आस्, ās. Le rhotacisme en latin explique les dérivés ora (« bord »), oro (« prier »), oraculum (« oracle »), etc. Pour des explications détaillées sur le rhotacisme en latin, voyez « r » en latin.

(Nom commun 2) De l’indo-européen commun *ost- [2] (« os ») qui donne le grec ancien ὀστέον, ostéon, le sanscrit अस्थि, ásthi, l’arménien ancien ոսկր, oskr, le persan استخوان, ostokhân, etc.

Nom commun 1

Cas Singulier Pluriel
Nominatif os ora
Vocatif os ora
Accusatif os ora
Génitif orĭs orum
Datif orī oribus
Ablatif orē oribus

ōs neutre

  1. (Anatomie) Bouche, gueule, museau, bec.
  2. Bouche, organe de la parole ; langue (organe) ; parole, langue, langage, idiome.
    • uno ore.

unanimement, d’une seule voix.

    • esse in ore omnium (vulgi)

faire parler de soi par tous, être sur toutes les lèvres.

  1. (Par métonymie) Face, visage, figure, traits.
    • in ore parentum liberos jugulat, Sen. Ben. 7, 19, 8

il égorge les enfants sous les yeux de (face à) leurs parents.

    • in ore alicujus (ante os alicui) esse.

être face à quelqu’un.

  1. Air du visage, tête : impudence, effronterie.
    • nostis os hominis, nostis audaciam, Cic. Verr. 2, 2, 20

vous connaissez l’effronterie du personnage, vous connaissez son audace.

  1. (Par analogie) Entrée, orifice, bouche, ouverture, embouchure.
  2. (Marine) Bec de navire, proue.

Synonymes

Dérivés

Nom commun 2

Cas Singulier Pluriel
Nominatif os ossa
Vocatif os ossa
Accusatif os ossa
Génitif ossis ossium
Datif ossi ossibus
Ablatif osse ossibus

ŏs neutre

  1. os, ossement.
    • ossa legere, Virgile : recueillir les restes (après incinération).

Dérivés

 

 

« Protoktistos »

 

« Protoctiste

 

Mot constitué du grec ancien πρω̃τος (prôtos) « premier » et du grec ancien κτίστὴς (ktistês) « créateur » issu de κτίζω (ktizô) « je crée » et

Nom commun

protoctistes /pʁɔ.tɔk.tist/ masculin pluriel

  1. Hérétiques origénistes qui soutenaient que les âmes avaient été créées avant les corps. » (source Wikipedia)

pour Information :

Droite Hegelienne

http://olivierabel.fr/anthropologie-philosophique/joseph-et-la-logique-hegelienne.php

extrait

« 1. Entrées : deux histoires

Dans l’université française, y compris dans nos facultés de théologie, il y a une séparation étanche entre le religieux et le philosophique. Nous sommes en effet héritiers du combat des Lumières laïques contre l’obscurantisme religieux, c’est à dire en même temps héritiers du renversement dans la Nuit romantique (supposée seule apte à nous protéger contre la froide raison des limites). Et si, comme au temps de Kant et jusque naguère, on entend par religieux le domaine subjectif de la croyance pratique, et par philosophique le domaine objectif du savoir vérifiable, ce clivage traverse encore nos prédications et nos comportements.

Les “Lumières”(*) de l'”Aufklârung”, mais aussi le piétisme, et finalement la dissociation kantienne (*) entre les deux registres, régnaient dans les gymnases allemands où Hegel (1770–1831) s’instruisit et au séminaire protestant de Tübingen où il acheva ses études de philosophie et de théologie. C’est contre cette séparation entre les “lumières” et la “nuit” qu’il s’est battu, mais de nos jours encore, trop souvent, on lit chez Hegel le philosophe et on occulte le théologien (*); cette lecture même comporte une certaine méconnaissance de son projet, et on perd ainsi un des ressorts principaux de sa pensée.

C’est sur les bancs de Tübingen que Hegel fit la rencontre de Hôlderlin et de Schelling. Si je ne me trompe pas, la promotion suivante comptait Goethe, et Novalis qui écrivit les Hymnes à la Nuit. Dans le divorce suicidaire entre le fini (l’entendement, l’Aufklârung) et l’infini (le sentiment, le Gefühl), Hegel a été pris, écartelé ; il a vu ses amis basculer dans la folie, Novalis (né en 1772) mourir en 1801, Hôlderlin fou en 1806, Kleist se suicider, Schelling s’enfermer dans un romantisme que Hegel jugeait apolitique et ahistorique. Après un long silence, il rédige soudain “La phénoménologie de l’Esprit” comme pour s’arracher à ce vertige, à ce maelstrom : tout l’effort consiste à surmonter la séparation, l’exclusion, à sortir de l’enfermement de l’objet dans l’objectif, du sujet dans le subjectif(*). Hegel montre comment le rationnel se fait réel pour que le réel devienne rationnel, comment le sujet se fait objet, l’infini se fait fini, l’absolu se fait relatif, le noumène se fait phénomène, l’esprit se fait histoire, et l’universel se fait concret : il rappelle à ses contemporains comment la parole se fait chair. C’est à travers cette “incarnation”, ce travail du “négatif”, que s’accomplit la parole et la “rédemption”(*).

Mon propos ici est de confirmer cette lecture théologique de Hegel par une sorte d’aller–retour avec un texte biblique, le “Roman de Joseph”, qui me semble avoir une affinité particulière pour le texte hegelien. Cela permettra justement d’affiner ce qu’il y a d’un peu grossier et général dans l’hypothèse de départ, car on trouve dans la Bible comme parmi les philosophies plusieurs “théo– logiques”, et leur conflit même est riche de sens. La logique hegelienne aidera à faire ressortir les lignes saillantes d’une structure argumentative qui fait du “Roman de Joseph” le prototype d’une certaine économie de l’existence et du monde. En retour le “Roman de Joseph” apparaîtra comme le modèle narratif, comme le code majeur de la rhétorique hegelienne(*).

Cette correspondance n’est pas tout à fait une coïncidence : la “théo–logique” des deux histoires répond bien au même drame d’identification ; qui suis–je, et qui sommes–nous ? Et cette auto–biographie spirituelle n’est pas seulement la phénoménologie–de–l’esprit de “Hegel”, ni le roman de “Joseph”, mais le remembrement d’une certaine communauté culturelle dispersée dans l’exil, ou dans l’occupation napoléonienne. Et ce remembrement se fait à travers une même économie rhétorique, historique, politique, et théologique… » (source wikipedia)

 

Cantique des cantiques

 

samedi 21 décembre 2013

 

Parole de Dieu

Isaïe 7, 14b-15

« Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous). De crème et de miel il se nourrira, et il saura rejeter le mal et choisir le bien. »

 

« Ô Soleil levant,

Splendeur de justice et lumière éternelle,

Illumine ceux qui habitent les ténèbres

Et l’ombre de la mort,

Viens, Seigneur, viens nous sauver ! »

 

 

Lecture du Cantique des cantiques 2,8-14

 

« Voici mon bien-aimé qui vient ! il escalade les montagnes, il franchit les collines, il accourt comme la gazelle, comme le petit d’une biche. Le voici qui se tient derrière notre mur ; il regarde par la fenêtre, il guette à travers le treillage. Mon bien-aimé a parlé ; il m’a dit : « Lève-toi, mon amie, viens, ma toute belle. Car voici que l’hiver est passé, la saison des pluies est finie, elle s’en est allée. Dans la campagne, les fleurs apparaissent. Le temps des chansons arrive. Le roucoulement de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. Le figuier forme ses premiers fruits, la vigne en fleur exhale son parfum. Lève-toi, mon amie, viens ma toute belle ! Ma colombe, blottie dans le rocher, cachée dans la falaise, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage est beau. »

 

Méditation du jour

Heureuse, celle qui a cru !

C’est le partage de la Vierge en ce saint temps que le silence ; c’est sa voie, c’est sa vie. Son état intérieur et extérieur est un état de silence, qui adore la Parole éternelle, qu’elle voit devant ses yeux, en son sein et entre ses bras, muette et sans parole.

Ce silence de la Vierge n’est pas un silence de bégaiement et d’impuissance, c’est un silence plus éloquent dans les louanges de Jésus, que l’éloquence même. C’est un effet puissant et divin dans l’ordre de la grâce, c’est-à-dire c’est un silence opéré par le silence de Jésus, qui imprime ce divin effet en sa mère, qui la tire à lui dans son propre silence, et qui absorbe en sa divinité abaissée toute parole et toute pensée de sa créature.

Adorons ce silence, imitons ce silence et, comme Marie est tirée et ravie dans le silence de Jésus Enfant, allons et adhérons à Marie et lui demandons qu’elle nous y tire avec elle. Car qui ne doit beaucoup plus désirer de demeurer en silence que de parler, voyant Jésus et Marie, le Fils unique de Dieu et sa mère, en silence ? Outre que le silence est la principale louange et le plus grand hommage que nous puissions rendre à Dieu, dont l’immense grandeur nous ravit à nous-mêmes et nous ôte toute parole. »

Guillaume Gibieuf

In « Magnificat »  Décembre 2013-n° 253

 

Voilà qui termine ces premiers compléments…

 

Compléments (2)

  1. Gnose ismaélienne et Templiers
  2. Nous retrouvons exactement la même dénomination choisie par une école mystique au XIVe siècle en Occident : les Gottesfreunde. D’autre part, les textes ismaéliens font couramment usage du mot Dîn, « religion », en un sens absolu et qui n’est pas sans rappeler l’usage, dans l’ancienne France, du terme « la Religion » employé comme tel pour désigner l’Ordre souverain de Saint-Jean de Jérusalem (dit Ordre de Malte). Aussi bien, entendu en son sens précis, le terme « Amis de Dieu » se rapporte à la fraternité ismaélienne comme fondée sur une fotowwat, un pacte de compagnonnage qui en détermine l’organisation à la façon d’un Ordre de chevalerie, et ce n’est pas sans raison que la question a maintes fois été posée, sans recevoir de solution décisive, des rapports possibles (et lesquels ?) entre da’wat ismaélienne et chevaliers du Temple. (p.108)

 

 

Soit le sous titre de « l’homme et son ange » cité ci-dessus : Initiation et chevalerie spirituelle) et concerne le Saint Graal…