Poème à Marie “Par la Brèche” (1)
“Par la brèche…”
Par la brèche,
Que ta fleur d’amour a percée,
En travers de mon cœur,
Comme flèche
Emplumée,
Je suis allé moi-même,
Tout petit, me
Rapetissant,
Me rapetissant à l’extrême,
Pour voir comment,
Mais oui, comment ?
Ton Amour agissait
Aussi fort dans mon flanc…
Certes, il me disait : je t’aime !
Mais par quel enchantement !
As-tu percé mon cœur
Si dur, si tendrement…
Et quand j’entrai dedans,
Ta blessure donnée,
Surprise je reçus,
De toi, ma dulcinée :
Chants d’oiseaux
J’entendis,
Très fond,
Chantant gaiement,
Mille jacasseries !
Et respirai
Embaumements
De fleurs,
Cœurs de Marie
Au tréfonds,
De mon cœur !
Que je croyais de pierre…
Mais transpercé tu l’as,
Tellement, tellement,
Qu’une ouverture immense
S’ouvrait à la Lumière
Vers d’ensoleillés champs
De blés et de froments…
Dans l’atmosphère dense
Tu t’encourais, bergère,
De verts bosquets sévères,
En aubépines blanches,
Où les pies noires et blanches
S’amusaient à voler,
Les bijoux de ta robe,
De Princesse Bergère,
Jusqu’à te dénuder,
Comme voleurs dérobent
Près des berges qui errent,
Qui bordent la rivière,
Qui coulait là, si !,
Silencieuse, ignorée
Au fin fond de mon cœur…
Et qui t’attendait, toi…
Pour mon sang embraser…
Rivières que mes veines
Dont tu devins la Reine,
Et Reine de ce pays
D’au-delà de ma Vie…
Comme ton corps est beau chant d’os,
Recouvert de ta peau d’émail,
Dévêtue, pour tout champ d’ails,
T’habillerai de mes beaux aulx…
Sur les bourgeons de tes seins,
Je dessine,
Les arabesques de mes vignes…
Et de mes raisins sans raison,
La chute de tes reins,
D’automne, ma saison,
Préférée, que je désigne,
Comme maîtresse de maison,
Car elle dénude ton bassin…
Et t’aime nue, moi , ma blanche cygne …
Le bouleau, le frêne et l’ eros-eau,
Le chêne à l’écorce robuste,
A la Corse, me fait penser ton buste,
Et à l’écorce de ses côtes roses
Moulées par les eaux,
De la Mer…
Médite !
Terre !
Surannée,
Par tes yeux sans nuages,
Qui effacent ce sol à miens yeux…
Que mes baisers soient le
Toucher
Des fleurs
Qui te voilent …
De roses rouges
Et blanches,
Je le veux !
Et dans tes cheveux,
Des pétales,
Épars, qui pillent
Les étoiles…
De leur brillance
Et de leurs feux…
Tu es bien plus
Que chant cosmique…
Au-delà de l’espace
Et du temps…
Tu es de l’ordre du mystique…
Amour divin…
Seulement t’atteint !!!
Atteint ta teinte
De peau que j’adore…
Et que je ne peux reproduire…
Et qui sous les sons
Que j’odore,
Sonnent…
Des élans des
Heureux martyres…
Qui près de toi,
Bienheureux frissonnent,
Comblés
De ta lumineuse
Présence…
Dans le firmament
De ton
Cœur…
Francis De Larivière
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