Saint Benoît-Joseph Labre

Posted by on Dec 17, 2012 in Iconographie, Portraits à la Tempera | Comments Off on Saint Benoît-Joseph Labre

Tempera
20,5 x 28,5 cm
Collection privée

Benoît-Joseph Labre est né le 26 mars 1748 à Amettes dans l’extrême nord de la France. Il décède le 16 avril 1783 à Rome. Sa vocation le conduit de Trappe en Abbaye, d’Abbaye en Monastère sur les chemins d’Europe. Mais c’est ce « Chemin » lui-même qui deviendra le lieu proprement dit de son existence. A chaque fois refusé ou tombant malade s’il reste trop longtemps sur place, il choisit alors une vie de mendiant et de pèlerin, allant de sanctuaire en sanctuaire. Le produit de sa mendicité va le plus souvent à d’autres pauvres, ce qui lui vaut une réputation de sainteté.
On le surnomme « Le Vagabond de Dieu », il est canonisé en 1881.

Deux artistes l’ont représenté de son vivant, la mode étant de prendre un modèle parmi les mendiants : le sculpteur André Bley pour une tête du Christ, puis le peintre Cavalucci dont le tableau est conservé à Rome. Benoit-Joseph refusa d’être payé pour poser.

La nouvelle de son décès aurait été répandue dans Rome par les enfants aux cris de « Il est mort le saint!) ».
Son enterrement eut lieu à l’église « Santa Maria dei Monti ». Son corps repose dans le transept gauche de l’église. Les miracles se mutiplient alors sur son tombeau et dès le mois de mai suivant s’ouvre son procès en Canonisation.

Sa vie a donné naissance à une famille spirituelle. Il est le saint patron protecteur des modèles, des célibataires, des mendiants, des sans domicile fixe, des pèlerins, des itinérants et des personnes handicapées.

Il fait partie de la liste des Saint de l’Eglise catholique.
On lui doit la Prière des Trois Cœurs :

Mon Dieu,
accordez-moi, pour Vous aimer,
trois cœurs en un seul.

Le premier, pour Vous,
pur et ardent comme une flamme,
me tenant continuellement en Votre Présence
et me faisant désirer parler de Vous,
agir pour Vous,
et, surtout, accueillir avec patience
les épreuves qu’il me sera donné
de devoir surmonter au cours de ma vie.

Le second, tendre et fraternel envers le prochain,
me portant à étancher sa soif spirituelle
en lui confiant Votre Parole,
en étant Votre témoin
comme en priant pour lui.
Que ce cœur soit bon
pour ceux qui s’éloignent de Vous,
et plus particulièrement encore s’ils me rejettent ;
qu’il s’élève vers Vous,
Vous implorant de les éclairer
afin qu’ils parviennent à se libérer des filets du chasseur.
qu’il soit, enfin, plein de compassion
pour celles et ceux qui ont quitté ce monde
dans l’espérance de Vous voir face à face …

Le troisième, de bronze,
rigoureux pour moi-même,
me rendant vainqueur des pièges de la chair,
me gardera de tout amour-propre,
me délivrera de l’entêtement,
me poussera à l’abstinence
et m’incitera à me défier du péché.
Car je sais que
plus je maîtriserai les séductions de la nature,
plus grand sera le bonheur
dont Vous me comblerez dans l’éternité.

Traduite d’après les paroles même de
St Benoît-Joseph -1771