Cahier 3 – La verge d’Aaron
Cahier 3
La Verge d’Aaron…
Centurie I
1.
Estant assis de nuict secret estude,
Seul, reposé sur la selle d’ærain.
Flambe exigue sortant de sollitude,
Fait prosperer qui n’est à croire vain.
2.
La verge en mains mise au milieu de Branches
De l’onde il moulle & le limbe & le pied,
Un peur & voix fremissent par les manches,
Splendeur divine le divin prés s’assied.
Voici que nos deux premiers quatrains contiennent chacun une référence à la Verge d’Aaron…
En effet, la Verge, le bâton d’Aaron est en directe relation avec le ou les serpents (voir diverses références bibliques) et le serpent , avec le Serpent d’ ærain.
Nos deux premiers quatrains sont donc intimement reliés à la généalogie du Christ…
Et
http://www.kabbale.eu/le-serpent-d-airain/
Le serpent d’airain
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Nombres XXI 6-9 : « Alors l’Éternel envoya contre le peuple des serpents brûlants ; ils mordirent le peuple et il mourut beaucoup de gens d’Israël.
L’Éternel dit à Moïse : Fais-toi un serpent brûlant et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu et le regarda, conservera la vie.
Moïse fit un serpent d’airain et la plaça sur une perche ».
Comme les mots hébreux pour serpent et airain sont les même lorsque l’on enlève les points massorétiques (N H Sh), certains y ont vu une interprétation que ces serpents étaient les Séraphins dont Isaïe a dit qu’ils avaient 6 ailes.
« Avec la tête d’un faucon [le serpent] est de nature divine et un symbole du Soleil. C’est pourquoi une secte gnostique [les ophites] l’a choisi comme leur divinité tutélaire et c’est pourquoi le serpent d’airain fut élevé par Moïse dans le désert afin que les Israélites le regardent et vivent » (Pike, M&D, p. 278, « Lecture du 18ème degré »).
On peut rapprocher la nature des Séraphins, qui se tiennent le plus près de Dieu, de na’hash seraph, na’hash ne’hoshet, serpent brûlant. SARAPH, Shin Resh Phe, est la racine du verbe brûler. Le séraphin reçoit le feu divin et le transmet aux hiérarchies angéliques inférieures qui elles-mêmes le distribuent à l’Homme. Seuls les serpents pervertis apportent la mort, tandis que le serpent d’airain apporte la Vie éternelle, posé comme il l’est sur le bâton, tel le Christ sur la croix. Ceci est renforcé par le fait que l’airain est une transmutation du bois (selon Isaïe 60, 17) et qu’ainsi le Christ identifie-t-il le bois de la croix et lui-même au na’hash ne’hoshet pour que « tout homme qui croit en Lui ait la vie éternelle… »
(flambe exigue… note FD)
Tout comme le Serpent est lié à la Connaissance, à la sagesse et à la magie, le cuivre l’airain est-il connecté ou depuis des temps immémoriaux par toutes les écoles mystiques à la planète Vénus qui contrôle et dirige le manas humain supérieur – le manas étant tout autant le sauveur que le tentateur de l’humanité, car c’est en l’esprit qu’ils naissent. Avec Vénus, nous revenons aux rituels naasènes de la hiérogamie sacrée de l’homme et de la femme. Il est d’ailleurs intéressant de noter ici que les rituels naasènes actuels se déroulent toujours avec la présence d’objets sacrés en airain marquant par là l’attachement de leur courant à la Femme symbolisée par Vénus, Déesse de l’Amour.
Pour finir, nous retrouvons encore le symbole du Serpent d’Airain dans la Franc-Maçonnerie au sein des Degrés du Rite Écossais Ancien et Accepté. En effet, le 25ème degré est celui dit du « Chevalier du Serpent d’Airain ». Ce degré est dit avoir pour origine un Ordre hospitalier fondé lors des Croisades par un certain John Raph . Or, voici le mot de passe du grade est INRI et mot du grade est IOHAN RAPH . Or, Raph en hébreu signifie soigner, guérir et le référant au serpent d’airain est alors ici très clair. Avec IOHAN nous touchons aux mythes et symboles Johannites. Lors des cérémonies de ce grade, l’effigie du Serpent crucifié sur le Tau est placée à l’Est du Temple. Pour finir, notons que le bijou du grade est un Tau surmonté par un cercle – la Croix Ansée – sur lequel un serpent est accroché. Sur la croix elle-même sont gravés les mots KhaLaTI (Il a souffert), et sur la partie supérieure de la croix, le mot NeKhuShTaN (Serpent d’Airain).
En outre,
Une exégèse sur la Verge d’Aaron
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Par Reb Yakov Leib haKohain
Une traduction d’une courte étude sabbatéenne sur la Verge d’Aaron et la place du Serpent dans la Création.
« L’Éternel dit à Moïse et à Aaron : Si Pharaon vous parle, et vous dit: Faites un miracle ! tu diras à Aaron: Prends ta verge, et jette-la devant Pharaon. Elle deviendra un serpent » (Exode 7 : 8-9).
Plus loin, nous lisons ce passage dans les Écritures :
« Moïse et Aaron allèrent auprès de Pharaon, et ils firent ce que l’Éternel avait ordonné. Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs; et elle devint un serpent. Mais Pharaon appela des sages et des enchanteurs ; et les magiciens d’Égypte, eux aussi, en firent autant par leurs enchantements » (Exode 7 : 10-11).
Comment pouvons-nous comprendre cet incident ? D’abord, nous devons garder à l’esprit les injonctions du Saint Zohar : « Malheur à l’être humain qui dit que la Torah présente de simples histoires et des mots ordinaires… Tous les mots de la Torah sont des mots sublimes, de sublimes secrets » (Zohar 3 : 152a).
Et donc, que sont ces « secrets sublimes » que l’histoire de Moïse et d’Aaron contient ? Pour commencer, nous devons bien comprendre que ce n’est pas une « simple histoire » et que Moïse et Aaron n’étaient pas de « simples hommes ».
« L’Éternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète ».
Ainsi, nous voyons que Moïse et Aaron – avant et en préparation de l’incident du Bâton – sont glorifiés par Dieu du statut de mortels au statut divin – élevés par Lui du Royaume vulgaire de Briah au Royaume Supernel d’Atziluth au sein de l’Arbre Kabbalistique des Dix Sephiroth. C’est-à-dire, Moïse est « fait Dieu » par YHVH, et Aaron est désigné comme son « prophète » – ce qui explique pourquoi Aaron et non Moïse réalise les miracles des Serpents.
En d’autres mots, Dieu s’implante Lui-même, Son « Esprit-Saint » (en hébreu = Ruach haKodesh) en Moïse – Il en fait le vaisseau de Son incarnation dans le monde – de la même manière que C. G. Jung le dit des milliers d’années plus tard.
« La demeure du Saint (Esprit)… en l’homme apporte une forme de christification d’un grand nombre » (Réponse à Job, Par 758).
En implantant son « Esprit Saint » en Moïse, Dieu l’élève au statut de « Messie » (en hébreu Moshiah, en grec Christos), le premier d’une succession de « oints » qui furent les vaisseaux de Son incarnation continuelle dans le monde qui culmine en, mais ne se termine pas avec, Sabbataï Tsevi (i.e. Moïse) – qui est également connu comme le « Grand Serpent » – et Nathan de Gaza (i.e. Aaron) – qui est également connu comme la « Sainte Lampe ».
Une preuve intéressante de l’incarnation de Dieu en Moïse – outre le passage d’Exode 7:1, que nous avons déjà cité – est la Gematriot qui connecte les deux noms en hébreu : Moïse et « Ehyeh asher ehyeh ». Les lecteurs qui ne sont pas familiers avec la méthode kabbalistique de la Guématria doivent se référer aux Archives de Donmeh West. Brièvement, elle est basée sur le fait qu’il n’existe pas de nombre en tant que tel dans la langue hébraïque, comme cela existe en anglais par exemple. À la place, chaque lettre de l’alphabet hébreu est non seulement une lettre, mais aussi un nombre. Par conséquent, la langue hébraïque est alphanumérique ; c’est-à-dire que chaque mot hébreu est à la fois un mot et un nombre. Selon l’antique méthode kabbalistique de la Guématria, par conséquent, différents mots qui ont la même valeur numérique sont censés avoir une connexion mystique intrinsèque entre eux. Avec cette brève introduction de la Guématria à l’esprit, considérons comment connecter Moïse à Dieu puisque le premier est une « incarnation » ou un « reflet » du dernier.
Moïse en hébreu est épelé avec les trois lettres MEM SHIN HEH (Mosheh) qui a une valeur guématriatique de 345 comme suit :
Mosheh = MEM (40) + SHIN (300) + HE (5) = 345.
D’un autre côté, le nom hébreu par lequel Dieu s’annonce Lui-même à Moïse est « Eyheh asher eyheh » (« Je suis ») qui a selon la Guématria une valeur de 543 :
EHEYEH (21) + ASHER (501) + EHEYEH (21) = 543.
Donc – et ceci est très important – Moïse (qui a une guématria de 345) est un reflet de Dieu (avec une guématria de 543). En d’autres mots, nous voyons dans la séquence 543/345 un « palindrome » dans lequel Moïse (345) émerge comme « reflet » de Dieu (543) – et c’est pour cette raison que ce dernier dit au premier : « Vois, j’ai fait de toi un Dieu ». La question est : « qu’est-ce que cela peut avoir à faire avec nous aujourd’hui, et avec notre réintégration à la Déité ? » Je répondrai dans la prochaine section.
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« Moïse et Aaron allèrent auprès de Pharaon, et ils firent ce que l’Éternel avait ordonné. Aaron jeta sa verge devant Pharaon et devant ses serviteurs ; et elle devint un serpent. Mais Pharaon appela des sages et des enchanteurs; et les magiciens d’Égypte, eux aussi, en firent autant par leurs enchantements. Ils jetèrent tous leurs verges, et elles devinrent des serpents. Et la verge d’Aaron engloutit leurs verges » (Exode 7 10-12).
Comment devons-nous comprendre cela ? Comment un serpent peut-il être saint et les autres non ? Assurément Dieu maudit tous les Serpents lorsqu’Il dit au premier d’entre eux dans l’Éden : « L’Eternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie ». Remarquez qu’Il maudit Na’hash (le Serpent) spécifiquement entre tous les animaux des champs (‘haiothim hasadeh) et non parmi les créatures en général (itzirim en hébreu). Pourquoi cela fait-il une différence ? Car, selon la Kabbale, ‘haiotim (bêtes des champs) est un mot-code herméneutique pour les descendants du premier des deux Adam, que Dieu a béni (Genèse 1 28) mais dans lequel il n’insuffla pas d’âme de vie comme Il le fit pour le second (Genèse 2 : 7). Comme le Zohar le dit :
« Malheureusement pour la stupidité et l’aveuglement des hommes qui ne perçoivent pas les mystères de la Torah et qui ne connaissent pas que par « animaux des champs » on désigne les ignorants (ceux qui n’ont pas d’âme) » (Zohar 1 28a).
De plus, le Zohar nous dit que non seulement Adam mais aussi le Serpent – qui, jusqu’à ce qu’il soit maudit par Dieu « à marcher sur son ventre », marchait sur deux jambes comme tous les autres hommes (Rashi, Genèse 1 14) et « désirait la femme » (ibid. 3, 1) – n’avait eut aucune relation sexuelle avec Eve :
« Les bêtes des champs sont les enfants du Serpent originel qui eut des relations sexuelles avec Eve… D’eux est né Caïn qui tua Abel. De Caïn descendit Jethro, le beau-père de Moïse, comme il est écrit « Et les fils de Kénite, le beau-père de Moïse » (Jud. 1,16), et selon la tradition il était appelé Kénite car il est issu de Caïn » (Zohar 1, 28b).
Ainsi, YHVH maudit le Serpent « parmi tous les animaux des champs » signifiant les descendants de Caïn qui portent la semence du Serpent. Et c’est des descendants de la semence mêlée de Caïn que Ham naquit ; et Ham fut maudit par Dieu car il avait vu son grand-père, le Serpent de l’Éden, devant lui (Genèse 9, 25) ; et parmi les fils de Ham il y eut Mitzraïm (Genèse 10, 6), le fondateur du Pays d’Égypte qui est nommé en hébreu Eretz Mitzraïm dont le roi est le Pharaon, portant la couronne de Serpents sur sa tête afin de dénoter sa descendance de Na’hash, le Serpent de l’Eden qui eut des relations avec Eve.
Ainsi, ce fut la Verge, ou Bâton d’Aaron qui se « transforma en un Serpent » qui « avala les serpents » des magiciens de Pharaon. La verge d’Aaron était une verge neuve donnée à lui par YHVH (Exode 7, 9) mais les verges de Pharaon étaient vieilles, données par Na’hash, le Serpent d’Éden, dont Pharaon porte la couronne sur sa tête.
Extrait de Figures de la Bible, Gerard Hoet, 1728
Cette seconde verge, la Verge d’Aaron, par laquelle les verges de Pharaon furent défaites, est celle à laquelle les Écritures se réfèrent lorsqu’elles disent : « Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : Ta houlette et ton bâton me rassurent » (Psaume 23, 4) ; c’est la verge à laquelle se réfère le Prophète Isaïe lorsqu’il proclame : « Puis un rameau sortira du tronc d’Isaïe » (Isaïe 11, 1) ; c’est-à-dire que le Messie, le Oint d’Israël – la Verge qui est également un Serpent (en se souvenant que les mots hébreux pour Messie et Serpent ont la même valeur guématriatique) – la verge qui est également la verge sur laquelle Moïse planta un Serpent et que tous ceux qui la regardaient en étaient guéris (Nombres 21, 8).
Et tout comme ce « Serpent-Verge » d’Aaron – le Messie – entra dans la Cour de Pharaon afin d’avaler les Verges-Serpents des Égyptiens, ainsi le Messie Sabbataï Tsevi « entra dans la Cour de Pharaon » (c’est-à-dire l’Islam) cinq milles ans plus tard afin « d’avaler » ses propres Serpents-Verges (c’est-à-dire ses étincelles saintes) et de les réunir avec leur Source. Tout comme la Verge d’Aaron réunit le « Serpent d’Israël » avec les « Serpents d’Égypte», ainsi Sabbataï Tsevi le fit. Et ainsi feront, également, tous ceux qui suivront ses traces. Pas par la force des armes, mais par la Force du Saint-Esprit ; pas complètement, mais au moins en partie. Selon les mots du Talmud :
« Le jour est court ; la tâche est grande ; les ouvriers sont fatigués ; la récompense est grande et le Maître insistant… Vous n’êtes pas appelés pour achever l’œuvre, cependant nul d’entre vous n’est libre d’y échapper » (Pirké Avoth 2, 21).
Reb Yakov Leib haKohain, sur le site Donmeh West. Traduction française par Spartakus FreeMann, Nadir de Libertalia, décembre 2004 e.v.
Et
Dans le « Magnificat » du 14 avril 2015, p. 128:
Evangile de J-C selon St Jean : 3, 7b-15
«En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d’en haut. Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. » Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? » Jésus lui répondit : « tu es maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ? Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez paslorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ? Car nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. »
Et voici le texte suivant qui nous dit que dans l’arche d’alliance se trouvaient réunis les tables de la loi et la verge d’Aaron qui avait fleuri « aux milieu des branches » … (les tables de Moustier et les deux premiers quatrains dont nous parlons …)
http://www.lefleuvedevie.ch/V2/tabernacle/96/lesaint.xhtml
texte que voici :
Le saint des saints
L’arche de l’alliance Derrière le voile se trouvait l’arche de l’alliance. Elle était faite en bois d’acacia recouvert d’or au-dedans et au-dehors. Cette arche est à nouveau une magnifique image de Jésus-Christ. Le bois d’acacia et un bois très résistant qui représente l’humanité parfaite de Christ. L’or, quant à lui, représente sa nature divine.
Dans l’arche Dans l’arche, on trouvait les deux tables de la loi, un vase d’or contenant de la manne et la verge d’Aaron qui avait fleuri.La manne est à nouveau une image de Jésus-Christ qui est venu sur terre pour être “le vrai pain du ciel” (Jean 6:32-35). Elle prouve combien Dieu désire prendre soin de ses enfants, les nourrissant jour après jour de sa propre vie dans n’importe quelle situation. Si nous nous approchons du Seigneur, nous le connaîtrons de manière toujours plus intime et précieuse. Nous aurons l’expérience de la manne cachée dans le pot à l’intérieur de l’arche (Apoc. 2:17). La verge d’Aaron, quant à elle, est une image du Christ ressuscité. Dieu avait dit à Moïse de prendre une verge par tribu et de mettre ces douze verges dans le tabernacle pendant une nuit. Le lendemain, seule la verge d’Aaron avait fleuri, montrant par là celui que Dieu avait choisi. La verge d’Aaron “avait poussé des boutons, produit des fleurs, et mûri des amandes” (Nomb. 17:1-9). D’une verge morte, Dieu avait suscité la vie. C’est une merveilleuse image du Christ ressuscité et nous sommes tous appelés à connaître Christ et la puissance de sa résurrection (Phil. 3:10).
(à compléter et à suivre…) Francis
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