Ange Gabriel
Dans son livre passionnant “En Islam Iranien”, tome II, Henri Corbin parle de l’Ange Gabriel. En voici, sous l’icône, un petit extrait…
Tempera
15 x 37 cm
Dans le chapitre “L’exil occidental” et la geste gnostique” p. 297, il nous dit entre autre :
“II. La “Nature Parfaite” comme notion hermétiste de l’Ange personnel. Dans le récit du “Bruissement” l’angélologie présente trois hiérarchies comme dans l’angélologie avicennienne, mais le shaykh al-Ishrâq préfère employer le terme de Kalimât, “Paroles”, “Verbes” (le grec Logoï). Il y a les Verbes majeurs ou parfaits; ce sont les pures Intelligences chérubiniques (Angeli intellectuales), dont la dixième est Gabriel; c’est l’Esprit-Saint envoyé à Maryam, l’ange de la Révélation communiquée aux prophètes et en qui les philosophes reconnaissent leur Intelligence agente; finalement, c’est l’ange que l’exilé rencontre au Sinaï mystique. Il y a les Verbes intermédiaires; c’est la hiérarchie des anges moteurs des Sphères (Angeli caelestes). Il y a enfin les Verbes mineurs, les âmes-lumière. “J’ai créé de ma lumière ceux que brûle le désir”, est-il dit. Cette Lumière, c’est l’Esprit-Saint, Gabriel l’archange…”
“En Islam iranien” Aspects spirituels et philosophiques II Sohravardî et les Platoniciens de Perse, Henri CORBIN,Bibliothèque des idées, nrf Editions Gallimard, 1971, p. 297.
Déposition du Christ
Tempera
25 x 29 cm
“… Nasîr Tûsi a admirablement su analyser ailleurs ce qu’une telle mort signifie. Ce n’est pas une question de présence ou d’absence corporelle. C’est une certaine façon de comprendre ce monde, celle qui est propre au mystique justement. C’est pourquoi il y a des êtres qui extérieurement sont là en ce monde, alors qu’en fait ils n’y sont plus et que peut-être ils n’y sont jamais venus. Il y en a d’autres dont on dit qu’ils sont morts, ils sont “partis”, alors qu’en fait ils n’ont pas quitté ce monde et ne le quitteront jamais. Car pour quitter ce monde, il ne suffit pas de mourir de mort physique, il faut être vivant, vivant comme Absâl, mort au jugement de ce monde.
Ce n’est là qu’une brève esquisse amplifiant à peine le drame concis de Salâman et Absâl.”
“Avicenne et le récit visionnaire”, Henri Corbin, “l’île vert”, Berg International, 1972.”
Bienheureux Jean-Paul II
Tempera
30 x 36 cm
Cette icône, je l’ai intitulée Saint Jean-Paul II. Cependant, après vérification, Jean-Paul II est actuellement considéré par l’Eglise comme « Bienheureux ».
En ce qui concerne sa vie et son œuvre, mieux vaut bien sûr consulter un site plus approprié…
Cette confusion m’a permis de chercher la différence entre ces deux termes : « Saint » ou « Bienheureux »…
« Bienheureux ou bienheureuse est le qualificatif donné à une personne qui a été béatifiée par l’Église catholique romaine. L’étape suivante est la canonisation : le bienheureux sera déclaré saint ou sainte. Le procès en canonisation commence par la déclaration reconnaissant « vénérable » la personne défunte. Celle-ci est reconnue digne de recevoir une vénération locale. Elle peut ensuite être béatifiée. Cette personne entre dans le groupe des « bienheureux » et peut faire l’objet d’un culte plus généralisé. Le « saint» faisant, lui, l’objet d’un culte universel. »
L’appellation de cette icône est donc un peu prématurée… bien qu’un Pape soit déjà appelé de son vivant « Sa Sainteté » et sa fonction l’a, de facto, rendu « universel », pour le moins à l’intérieur de l’Eglise catholique, alors ???
Saint Jean-Baptiste au désert
Tempera
30 x 36 cm
Cette icône inachevée, mais bientôt terminée, est copiée d’une représentation trouvée également dans le livre allemand : « IKONEN » Russische Feinmalerei zwischen Orient und Okzident », Battenberg Verslag, Bernhard Bornheim. P. Augsburg, 1998, p. 180.
Titrée dans ce livre : « Johannes, der Vorläufer, in der Wildnis, Paleh, Ende 18, Jahrhhundert, 31 x 26,5 cm.»
Il s’agit donc en fait de « Jean le Précurseur dans le désert, Palech, fin du XVIIIème siècle. »
Saint Jean Baptiste est central, des scènes de sa vie (baptême de Jésus, autres baptêmes, …) se trouvent dans le haut de l’icône.
On y voit également : Tobie et l’ange, un pasteur en bas à droite, un cerf et une licorne courant de concert… Et une quantité d’animaux y figure, qui semble bien importante pour un désert. Les uns mangent les autres, serpents et loups y figurent…
C’est en quelque sorte, un Paradis perdu, fragmenté, qui attend la Venue du Sauveur…
Cette fois, j’ai essayé de recopier minutieusement cette petite merveille, jusqu’aux limites de mes possibilités…
J’essaierai de faire mieux la prochaine fois…
La voici achevée
et un détail…
Combat de Saint George et du dragon
Tempera
30 x 36 cm
Voici une icône que j’ai fortement transformée. Cependant, celui qui connaît l’originale, reconnaîtra qu’elle en est inspirée.
L’image originale provient du livre « IKONEN » Russische Feinmalerei zwischen Orient und Okzident », Battenberg Verslag, Bernhard Bornheim. P. Augsburg, 1998, p. 413.
Et titrée dans ce même livre : « Georg, der Drachenkämpfer, Palech ( ?) letztes Viertel des 20. Jahrhunderts, 8 x 9 cm. »
Dernier quart du 20 ème siècle donc, et sur „loupe de thuya“ semble-t-il.
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